Il fut l’un de ceux qui tentèrent de s’opposer à la bolchévisation du tout jeune Parti communiste français. Las, il a perdu, impuissant à faire échec à l’écrasant alignement des idéaux révolutionnaires sur les intérêts de l’État russe. Un ouvrage récent revient heureusement sur le beau combat de Fernand Loriot, rendant hommage à son acuité et à sa clairvoyance
Les années 1924-25 furent, en France, particulièrement fécondes pour le débat politique au sein du jeune Parti communiste. L’acceptation des 21 conditions d’adhésion à l’Internationale1 a, en particulier, suscité de vives discussions et soulevé d’importantes questions théoriques.
Début 1925, avant que la référence à Trotski ne s’impose, une tendance opposée à la bolchevisation s’organisa dans le parti. Le 18 août 1925, lorsqu’une délégation d’oppositionnels fut reçue devant le Comité central pour exposer ses vues et affirmer son soutien à Souvarine, Monatte, Rosmer et autres - précédemment exclus « comme ennemis du parti » -, le sort du courant était déjà scellé. À peine avaient-ils quitté les lieux qu’un des membres influents du Comité central, s’adressa à ses pairs : « Par quel acide allons-nous traiter ces gens-là ? » Il s’agissait de Jacques Doriot, un des dirigeants qui passera, quelques années plus tard, du socialisme national au national socialisme.
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