Maintien en rétention de François Kong
François Kong, jeune majeur scolarisé et placé au centre de rétention administratif de Lyon depuis 17 jours, est passé devant le juge des libertés vendredi 24 août au matin. Le juge a prolongé sa rétention de 15 jours, c’est-à-dire jusqu’au 8 septembre.
Vendredi 24 au tribunal, le public était nombreux ; trop nombreux a estimé le juge. Une trentaine de personnes étaient présentes à l’audience : la famille et les amis des 11 prévenus, des membres du Réseau Education Sans Frontière de Lyon, du Réseau Universités Sans Frontières de Lyon, de la Ligue des Droits de l’Homme et de l’Union Juive Française pour la Paix.
Bien que les audiences au JLD soient publiques, ce matin-là, le juge, M. Ficagna, a refusé l’accès à la salle à presque toutes les personnes présentes. Dans le cas de François, seul son frère a pu entrer dans la salle d’audience et assister à son passage devant le juge ; sa tante a dû rester à l’extérieur, avec la majorité du public. Le juge a justifié sa décision par l’étroitesse de la salle et l’importance du public. Cette décision est-elle légale ? Ne constitue-t-elle pas un déni de justice pour les prévenus, mettant en défaut la publicité des audiences ? Pourquoi l’audience n’a-t-elle pas été déplacée dans une autre salle plus grande, comme cela a pu arriver pour d’autres audiences ? Pourquoi le juge n’a-t-il pas autorisé les familles à rester debout dans la salle d’audience, comme cela a pu aussi déjà arriver ?
François est donc aujourd’hui encore au centre de rétention. Le consulat du Cameroun n’a pas, à ce jour, délivré de laissez-passer pour son expulsion. François sera-t-il encore en France lors du jugement de son recours contre le refus que la préfecture du Rhône a opposé à sa demande de titre de séjour ?
Ce recours sera jugé, avec ou sans lui, le 11 septembre par le tribunal administratif de Lyon.
RUSF 69
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