- Samedi 3 avril, ce sont entre 400 et 500 personnes qui ont manifesté leur détermination à ce que Guilherme soit rendu à sa famille.
- Dimanche 4 avril, une centaine de personnes étaient au tribunal le matin où Guilherme passait devant le juge des libertés. Celui-ci a prononcé vers 15 h un verdict de libération, en déclarant irrecevable la procédure de l’État, essentiellement pour des vices de forme dans les décisions judiciaires précédentes, mais aussi en s’appuyant sur l’article 8 de la convention européenne des Droits de l’Homme, qui garantit le droit au respect de la vie privée et familiale.
Guilherme a été ramené au centre de rétention, où une trentaine de personnes se sont relayées pour éviter une tentative d’expulsion à l’arraché (une place lui avait été réservée sur un vol vers l’Angola à partir de Roissy lundi à 22 h).
- Lundi 5 avril, le relais auprès de Guilherme au centre de rétention de Lyon - St Exupéry se poursuit. À noter que l’on peut aussi rendre visite à Mr Nikolic, un papa de Bron en rétention depuis jeudi, et à Ziyed.
L’occupation de l’école Gilbert Dru, 1 rue St Michel Lyon 7ème, continue le soir. Un point de la situation sera fait vers 20h-21h.
- Mardi 6 avril, la préfecture ayant fait appel en persévérant dans les mensonges - par exemple dans son déni de la mort de la première compagne de Guilherme alors que son avocate a présenté l’acte de décès, ou en niant l’ancienneté et l’intensité de sa vie familiale avec Florence et ses enfants (sources ici) - Guilherme est repassé devant le juge des libertés. Un centaine de personnes étaint là pour le soutenir.
C’est à 16h qu’est tombée la décision de la Cour d’appel de renvoyer Guilherme au centre de rétention pour une expulsion dans les 3 jours vers l’Angola. Un groupe de parents d’élèves s’est rendu sur place et indique qu’on a demandé à Guilherme de préparer ses affaires. Un relais sera également assuré mercredi.
3 parents du comité avaient un rendez-vous à la préfecture à 17h avec le directeur de cabinet du préfet qui a promis une réponse pour mercredi matin.
Un rassemblement de protestation a réuni environ 200 personnes aux Terreaux à 18h, et le comité de soutien appelle à recommencer mercredi et jeudi.
- Mercredi : voilà la réponse du préfet : depuis 16h, Guilherme n’était plus joignable au téléphone et les visites au centre de rétention lui étaient interdites. À 17h10, il a été mis dans un avion militaire à l’aérodrome de Lyon-Bron pour une expulsion vraisemblablement à partir de Roissy sur le vol AF928 Paris - Luanda de 22h05.
2 membres du comité de soutien de Lyon sont partis pour Paris soutenir Guilherme, si c’est encore possible, et faire le lien avec les militant.es parisien.nes de la FCPE et de RESF qui vont tenter quelque chose. Les syndicats de pilotes ont été avertis de la situation en fin d’après-midi. Même mince, l’espoir reste chevillé au coeur des soutiens de Guilherme.
Sous la pluie, plus de 200 personnes ont manifesté bruyamment leur tristesse mais aussi leur colère et leur indignation, place des Terreaux, avant de défiler jusqu’à la préfecture où elles sont restées une heure.
À l’aéroport de Roissy, une dizaine de personnes alertait les passager.es du vol en partance vers l’Angola :
À l’école où sont scolarisés les enfants de Guilherme, une soixantaine de personnes ont suivi toute la soirée avec angoisse les nouvelles qui parvenaient au comité de soutien par des sources différentes. On suivait sur le site d’Air France la procédure de départ du vol AF928 Paris - Luanda de 22h05, retardé de 5mn en 5 mn, puis de de quart d’heure en quart d’heure, jusqu’au départ annoncé à 23h20.
C’est alors qu’une parente d’élèves de Lyon qui s’était rendue sur place a envoyé un sms annonçant que l’avion était bien parti mais avec un passager en moins.
Un coup de téléphone du député lyonnais Pierre-Alain Muet indiquant que Guilherme n’avait pu être embarqué et se retrouverait en garde à vue (ce dont il n’a pas pu avoir confirmation auprès de la police de l’air et des frontières alors même qu’il est parlementaire) a été confirmé par la RG de service, qui se la jouait « gentille », tandis qu’une voiture estampillée police et une autre banalisée ne semblaient attendre qu’une plainte du voisinage pour intervenir. Il est vrai que les membres du comité de soutien se sont fait entendre avec divers instruments et des slogans réclamant la libération de Guilherme, tant pour faire tomber leurs propres tensions que pour montrer leur détermination.
On en est donc là , Guilherme probablement en garde à vue dans la région parisienne, en attente d’un nouveau procès pour refus d’embarquement au tribunal de Bobigny dans la journée ou vendredi. Les contacts parisiens du comité s’emploient déjà à trouver rapidement un.e avocat.e compétent.e pour le défendre, et les lyonnais.es à lui transmettre un dossier complet.
- Jeudi 8 avril, on apprend en fin de matinée que Guilherme se trouvait bien au centre de rétention de Bobigny. Il en a était extrait vers 15h pour une nouvelle tentative d’expulsion à 17h30 à partir du Bourget (par avion militaire ?)
À noter qu’hier soir, c’est le pilote qui a refusé de prendre à bord Guilherme entravé par une camisole de force et une muselière !
À Paris, à 16h30, a lieu un rassemblement et une conférence de presse devant le siège de la FCPE, 108-110 avenue Ledru-Rollin 75011.
La lutte continue
Nouvelle manifestation jeudi 8 avril à 18h aux Terreaux
Et les réunions du comité de soutien se font toujours vers 20 h à l’école Gilbert Dru, 1 rue St Michel Lyon 7ème, qui reste occupée le soir.
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