Cet été et encore actuellement plus de 4 500 RMIstes du Rhône sont convoqué-es par l’ANPE pour... les envoyer faire les vendanges dans le Beaujolais !
Le message est clair : les RMIstes sont des feignants, il s’agit de les mettre au travail, avec menace de radiation en cas de mauvaise volonté, et on décide de les contraindre à devenir des « vendangeur-es forcé-es ». C’est le retour aux bonnes vieilles méthodes du STO pour résoudre le problème social du chômage, comme s’il suffisait de punir les chômeur-es et de faire porter sur eux la responsabilité de leur chômage... Et de faire plaisir aux patrons-viticulteurs.
Le but de cette politique à l’égard des RMIstes n’est évidemment pas de réinsérer le/la chômeur-se puisqu’à la fin des vendanges il/elle retrouve sa situation antérieure, mais bien de faire du chômeur-e une main-d’œuvre corvéable à merci selon les besoins du patronat, et de signifier que le RMI n’est pas un droit, un salaire différé, un principe de solidarité mais un moyen de contraindre par la menace de sa suppression... le chantage comme gestion d’un problème social (!) où l’individu-e n’a plus droit ni au respect ni à son autonomie...
Cette politique de la classe dominante est à vomir...
On ne demande d’ailleurs plus l’avis du chômeur-e, et s’il refuse cette exploitation, c’est la preuve qu’il ne désire pas travailler. Et quelle aubaine pour l’État car tous les moyens sont bons pour faire radier les chômeur-es des listes (radier des chômeurEs pour « absence à convocation » en plein mois d’août !) se gausser ensuite que le chômage passe sous la barre des 10 %, et ainsi faire croire à la réussite des 100 jours de Villepin, poudre aux yeux pour des électeur-es serviles. Nous, nous ne sommes pas dupes des magouilles de l’État...
Et plus que jamais c’est seulement par la lutte organisée de tous, chômeur-es, salarié-es... que notre classe fera rendre des comptes au patronat et à ses sbires de l’État.
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