OSER résister !
Pourquoi le nier ? Les récents scrutins électoraux n’ont pas porté au pouvoir les candidats qui avaient la faveur de l’immense majorité des adhérents et salariés d’OSER.
Les mois à venir n’apporteront probablement aucun réconfort aux personnes, toujours plus nombreuses, qui, quoiqu’en disent les statistiques, ont recours aux travailleurs sociaux pour ne pas sombrer dans la misère.
Les expulsions et les discriminations à l’égard des immigrés vont se poursuivre, de même que la suspicion et le contrôle à l’encontre des supposés assistés et faux chômeurs. Ces derniers, non seulement ne deviendront pas propriétaires, mais le droit élémentaire à un logement décent continuera de leur être refusé.
L’état de grâce ne vaut que pour les riches.
La situation d’OSER, dans ce contexte, ne va pas s’améliorer.
Si nous avons pu, jusqu’à aujourd’hui, éviter le pire, c’est par notre obstination dans la défense d’une certaine idée du travail social et de l’outil qui permet de la promouvoir.
La reprise partielle du financement de l’association par les pouvoirs publics, si elle permet d’éloigner temporairement le spectre de la liquidation, ne règle rien sur le fond.
En témoignent le refus réitéré par le Préfet de toute rencontre avec les responsables d’OSER, comme les mille et une tracasseries administratives que nous imposent les services de la DDASS.
Mais ces derniers sont désormais au pied du mur.
Il faudra bien sortir, tôt ou tard, de la procédure judiciaire à laquelle la diminution drastique des dotations financières ( 30% en deux ans) nous a conduit.
Or, il n’existe que deux manières d’en sortir.
Soit par la liquidation, mais le coût financier et humain serait considérable.
Soit par la mise en œuvre d’un plan de continuation qui implique que les protagonistes se mettent autour d’une table et discutent.
Les propositions que nous avions faites dès le début du conflit ont été révisées et transmises à notre administrateur afin qu’il puisse interpeller de nouveau le Préfet.
Elles prennent en compte la nécessité de contenir le budget du CHRS le FAR, réaffirment l’exigence du financement du dispositif d’accueil d’urgence pour familles avec enfants ( en mobile home) suite au jugement rendu en notre faveur par le Tribunal Administratif de Lyon, et argumentent sur l’avantage d’une subvention pérenne pour « le Temps des cerises » grâce à l’obtention d’un statut de « maison relais ».
Ces propositions ne visent qu’un seul but : éviter tout licenciement et maintenir la possibilité d’accueillir et d’accompagner 116 personnes.
Le 21 juin, nous sommes de nouveau convoqués devant le Tribunal de Grande Instance.
Il dira, en ce premier jour de l’été, si nous devons vivre ou disparaître.
Nous sommes convaincus que la mobilisation, qui n’a pas faibli depuis plus de six mois, est un élément décisif dans le bras de fer engagé par les pouvoirs publics.
Nous faisons de nouveau appel à vous et vous invitons à manifester à nos cotés.
MANIFESTATION JEUDI 14 JUIN 18H SQUARE JOUBERT
Cette initiative se tiendra entre les deux tours des élections législatives.
En cette période où les hommes politiques, qui sollicitent nos suffrages, sondent l’opinion, cherchent des partisans, quémandent des soutiens.
Ils cherchent à savoir sur qui s’appuyer.
Les adhérents, les salariés, les résidents, dont certains reprennent, grâce à la lutte qu’ils ont mené à nos cotés, le chemin des urnes, savent aussi compter.
ASSOCIATION OSER
www.oser-lefar.org
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