L’avocat du jeune couple ne comprend pas qu’illes se retrouvent devant un tribunal alors qu’illes demandent une protection à la France et qu’illes risquent de se retrouver emprisonnéEs, voire tuéEs s’illes doivent retourner en Russie ou en Tchétchénie. En effet, leurs noms sont sur une liste en
Tchétchénie, en raison de l’engagement militant de
membres de leurs familles.
CertainEs autres réfugiéEs tchétchènes se brûlent effectivement l’extrémité des doigts avec de l’acide !
Ces deux étudiantEs, en droit et en finances, de 21 et de 27 ans, craignent réellement d’être expulséEs en Pologne. Selon le règlement communautaire européen, c’est ce pays, où illes sont entréEs en Europe avant d’arriver en France, qui doit traiter leurs demandes d’asile (Convention Dublin 2), et qui risquerait de les renvoyer en Tchétchènie via la Russie.
Par quatre fois en 2008 et 2009 à la préfecture d’Angers, il avait été impossible de relever les empreintes digitales de ces deux étudiantEs. AccompagnéEs par Terre d’Asile d’Angers, ils ont saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour éviter leur expulsion tant que leur demande d’asile est en cours.
Cependant, dans cette attente, la justice française les a condamnéEs à cinq mois de prison avec sursis en décembre 2009 pour altération d’empreintes digitales, considérant par ce fait qu’illes voulaient obtenir frauduleusement des papiers administratifs. L’avocat a bien fait remarquer devant la Cour d’appel que cette peine est inacceptable pour des gens qui risquent l’enfermement et peut-être même la mort dans leur pays.
La Cour d’appel donnera son délibéré le 25 mai 2010.
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