Ce centre en cours de construction pourra accueillir 60 mineurs (a priori de 13 à 18 ans). C’est ainsi que la société (celle qui réclame des bulletins de vote à l’occase) a choisi de régler la misère imposée.
Et pis, à lire les panneaux, apparemment ça file autant du boulot au vigile précaire avec son chien qui surveille le chantier qu’aux ouvriers qui actuellement travaillent au gros oeuvre de l’ouvrage, à un bureau d’étude, à un, des patrons.... En effet il s’agit bel et bien d’un ouvrage, la panneau présente ce chantier comme s’il s’agissait d’un centre social avec belle façade, parking (...) ; un ouvrage d’enfermement en vérité, une taule, une zonzon « à taille humaine » comme l’annoncent les élus du coin !!!
Construire des prisons ça peut rapporter (...) : « L’impact économique de ces implantations permet aux communes d’acquérir de nouvelles ressources financières (taxe d’habitation ou foncière, dotation globale de fonctionnement) et de renforcer l’activité locale avec l’arrivée des personnels éducatifs et pénitentiaires. En complément, la construction d’un EPM va générer des emplois jusqu’à la livraison des établissements à la fin de l’année 2006, par le biais de la sous-traitance aux entreprises locales. L’exploitation de l’établissement va quant à elle générer des emplois pérennes, avec une centaine de postes publics pour l’encadrement, et une dizaine de postes privés dans différents domaines (logistique, restauration, maintenance...) ». [1]
La police nous accompagne (on pourrait se perdre, Meyzieu est une ville comme tant d’autres : ronds-points, sens interdits...), elle est conciliante finalement, la police.
Après petite discussion, la police accepte malgré pas mal de réticences d’autoriser trois personnes à montrer la banderolle (« contre les prisons pour mineurs ») au-dessus de la rocade, sorte de périphérique de l’Est Lyonnais. Deux minutes sont accordées...
Quelques minutes auparavant, la police, flashball à la main, nous avait interdit d’entrer dans la cité qui jouxte la construction.
L’EPM, c’est une exigence de sécurité ! [2]
La CNT et d’autres camarades se sont joint-e-s en nombre malgré l’effectif global !
Retour de la banderolle...
Les ados du quartier ont été plutôt surpris par la venue de cette quarantaine de personnes, manifestant ainsi...
Ils et elles, finalement rejoindront la manifestation à son retour au centre de la ville, re-stimulant ainsi le groupe... De 40, on passe rapidment à 55... Y’a des jours où l’on compte ! Ou ça compte. Gageons qu’on sera 10 fois plus nombreu-x-ses la prochaine fois !
C’est sous le début d’un orage et des trombes d’eau que la manifestation atteint le centre ville...
... sur le parvis de la mairie de Meyzieu.
Compléments d'info à l'article