Récit du rassemblement devant le CRA de Saint-Exupéry (Lyon) dimanche 18 octobre pour soutenir les grévistes de la faim

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Ce dimanche à 14h, nous nous sommes rendus au métro Mermoz-Pinel pour rejoindre ceux qui avaient répondu à l’appel de « SOS soutien aux sans-papiers » afin de soutenir les 68 détenus du CRA de Saint-Exupéry qui ont entamé une grève de la faim à partir de ce lundi 15 pour protester, entre autres raisons, contre leurs conditions de détention.

Voici la lettre de revendications adressée au directeur du CRA faisant état de leurs revendications.

Nous n’étions pas très nombreux, tout au plus une quarantaine, car l’information avait mal circulé.
Pas d’amis libertaires que nous rencontrions habituellement. Beaucoup de visages inconnus.
Vers les 14h30 nous sommes partis en direction du CRA de Saint-Exupéry situé près de l’aéroport du même nom à une trentaine de kilomètres de notre lieu de rendez-vous.
Dommage ! Beaucoup de conducteurs qui étaient venus avec l’espoir de remplir leur véhicule partaient « à vide » !

Arrivés sur les lieux où visiblement nous n’étions pas attendus (aucune autorisation n’a été demandée pour ce rassemblement que certains qualifierait de « sauvage ») nous nous regroupons devant le CRA. Pour l’instant, encore personne à l’horizon !

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Nous commençons à crier nos slogans « liberté pour les prisonniers » « solidarité », « CRS SS »,… Nous faisons beaucoup de bruit. Avec des cailloux, nous tapons sur les barrières, les poteaux… Deux copains armés de poêles frappées l’une contre l’autre amplifient le boucan. L’un inscrit sur le bitume « feu à toutes les prisons ».

Des grilles hérissées de barbelés, truffées de caméras nous séparent de plus de dix mètres des « détenus » regroupés dans une cour également grillagée, trois, quatre flics faisant barrage devant eux en les surveillant de près.

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Nous sommes choqués par leur « baraquement » dont les fenêtres sont solidement garnies de barreaux.

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Nous faisons de grands signes aux détenus que nous arrivons à apercevoir et qui nous répondent par des cris et des grands gestes de leurs bras levés.
Visiblement ils sont heureux que nous soyons là pour les soutenir.

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Entre temps, une demi douzaine de flics arrivent et se postent juste derrière le grillage en face de nous, l’air belliqueux, mais ils ne bougent pas. Ils attendent certainement des renforts. Deux ont des bombes lacrymo à la main.

Au bout d’un quart d’heure, nous décidons de nous disperser car leur inertie nous parait suspecte. Des cris rageurs fusent « nous reviendrons » !
En effet, deux camionnettes de la PAF nous attendent au bout de la rue longeant le CRA. Des flics en descendent et commencent à appréhender assez brutalement des copains qui essaient de se sauver en courant. Certains arrivent à récupérer leurs bagnoles mais sont arrêtés immédiatement pour contrôle de papiers.

Nous avons réussi à partir en sens inverse à travers champs. Nous avons récupéré notre véhicule deux heures après lorsque tout était calme.

Actuellement, nous ignorons encore si des arrestations ont eu lieu.

Herope FA-Lyon

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  • Le 20 octobre 2009 à 20:19

    Moi j’y étais, moi JE ... C’est pas un complément d’info ça ! On s’en fou que tu n’aimes pas le titre... C’est chiant les gens qui cherche toujours la petite bête ou à se démarquer tout le temps de tout. C’est pas parce que samedi on soutien des grévistes de la faim que le jeudi on ne peut pas soutenir des saboteurs, et le mardi des casseurs, et le dimanche des pétitionnaires... Fatiguant de toujours voir certain systématiquement se démarquer, contre la démocratie et le citoyennisme, par principe, et de voir des travers partout, chez tout le monde...
    Bien sur que l’article ne reflète l’avis que de l’auteur (un lieu commun on appel ça). Bien sur qu’on a pas besoin d’un grève de la faim pour soutenir des gens qui ont pour seul tort de ne pas avoir de papier (un autre lieu commun). Et bien sur qu’on continuera à les soutenir même si ils arrêtent leur grève de la faim, ou même si comme à Vincennes ils brûlent leur prison de merde (encore un lieu commun). Les donneurs de leçon n’ont qu’à pondre des articles !

  • Le 20 octobre 2009 à 12:11

    J’étais présente lors de ce rassemblement, et contrairement au titre de l’article (qui ne reflète que le ressenti de son auteur-e), je n’étais pas là pour soutenir des « grèvistes de la faim » mais pour soutenir des personnes qui luttent pour leur libération. Peu importe au fond le moyen d’action qu’elles ont choisi. Je n’ai pas besoin qu’une personne mette sa santé ou sa vie en danger pour lui apporter mon soutien. Elles peuvent bien mettre fin à leur grève de la faim aujourd’hui, je serai quand même jeudi soir devant la préfecture, et partout où il le faudra.

  • Le 20 octobre 2009 à 10:57

    Pas d’interpellation au terme de ce rassemblement. Tout le monde a pu rejoindre les voitures, malgré quelques échanges verbaux peu amicaux entre flics et manifestants. Petit coup de pression au moment du départ : les flics ont contrôlé les papiers des voitures et de leurs conducteurs (mais pas les passagers). Une ou deux voitures ont été rapidement fouillées puis tout le monde a pu repartir.

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