Bonjour,
Je remercie tous ceux et toutes celles qui sont venu.e.s (moins de 10 personnes pour ce rendu de verdict, mais c’était important en tant que soutien moral, qu’elles soient là, pour moi dans ce type de moment).
Le verdict est le suivant : Lyon 2 est cette fois totalement déboutée de sa plainte contre moi.
En revanche, sur l’inculpation d’appels téléphoniques malveillants, issue elle de la plainte de Marie-Carmen Garcia associée à celle de Lyon 2, la 4e Chambre correctionnelle d’Appel a fait le choix de croire Marie Carmen Garcia, sociologue à Lyon 2 (et maintenant en mutation-promotion à Toulouse), sans l’ombre d’une preuve réelle.
La Cour aurait-elle du mal à entendre que la piétaille peut être innocente face à un.e accusateur.trice socialement haut situé.e ? Pense-t-elle que le mal vient forcément de la piétaille, et jamais des puissants ? Peut-être bien...
Sur ce dernier point du verdict, je suis en train de voir les possibilités de cassation avec mon avocat.
En me souvenant des "conseils avisés" reçus de camarades et d’ami.e.s, autour du thème "tu ne devrais pas faire appel, c’est suicidaire vu ce qu’est la Cour d’Appel à Lyon : tout ce que tu risques, c’est d’empirer ton verdict !", sans compter les, violents pour moi, "mais ça pourrait t’être profitable, non, de consulter un.e psy comme ils te condamnent à devoir le faire, vu comme tu vas mal ?", je suis plutôt satisfaite de cette victoire même si elle reste en demi-teinte.
La situation qui m’a été faite par Lyon 2 a de facto eu pour effet d’instiller un climat de peur, tendant à paralyser l’action militante audacieuse en son sein durant ces 3 ans : il est temps que cette peur, elle change de camp.
A cet égard, les lacrymos et les pains dans la figure reçus par les étudiant.e.s lorsqu’ils.elles envahissent un CA, en 2011, ou encore le saccage, par le président lui-même, en 2007, des locaux syndicaux de syndicats jugés coupables de "trop déranger" la direction, participent selon moi du même système d’intimidation.
Le délire anti-étudiant.e.s, ainsi que le délire anti-"dangereux éléments extérieurs qui viennent forcément pour casser notre université", ça suffit !
La loi de la trique qui tape dès que ça bouge à l’université, ça a assez duré !
Que l’accès au doctorat se fasse au bon vouloir de barons locaux, vis à vis desquels il faudrait ramper servilement en se la bouclant même quand on se fait évincer et maltraiter, pour espérer peut-être un jour avoir un strapontin dans ce "si petit monde", ça suffit aussi !
Respect pour tou.te.s !!
Le droit du diant diant est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois ;
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
« Egaux, pas de devoirs sans droits ! " (l’Internationale version universitaire)
A bientôt pour construire la suite
Sophie
Pour rappel : le compte rendu de l’audience, avec notamment les dires autour de l’inculpation pour appels téléphoniques malveillants
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