La cellule, oui la cellule et non, ma cellule porte le numéro 218. Elle se trouve au quartier d’isolement de la maison d’arrêt de Lyon–Corbas. Il y aurait tant à dire sur le vocabulaire concentrationnaire, oui concentrationnaire : ce mot est vieilli pourtant il sonne plus juste que maison d’arrêt. Une cellule ne sera jamais une maison... Une cellule est au mieux une tombe pour mort vivant. Amie lectrice, ami lecteur, je vais te décrire cette cellule.
Tu y entres comme si tu sortais de chez toi. Le simple fait que la porte blindée de la cellule s’ouvre comme si l’intérieur était l’extérieur et l’extérieur était l’intérieur devrait être la première chose qui te frappe. Ceci signifie clairement que ton intimité se réduit à peau de chagrin. Le maton peut venir te guetter à l’oeilleton qu’il actionne de l’extérieur à tout moment du jour ou de la nuit. De même lorsqu’il ouvre la porte, par le simple système inversé d’ouverture de la porte, tu te retrouves à l’extérieur enfermé dans une pièce recluse et lui se trouve à l’intérieur d’une coursive. Tu deviens étranger, visiteur, demandeur et cette simple distorsion d’une habitude conditionne beaucoup de choses. Face à cette porte blindée qui coute plusieurs milliers d’euros, trône une fenêtre massive d’environ 1m30 de hauteur et 90 centimètres de largeur munie de 3 gonds. Elle est verrouillée par deux loquets qui viennent se glisser en pivotant à 90 degrés sur deux crochets rivés au cadre. La vitre est blindée et faite en verre sécurit.
> Communiqué #2 du SISME : « 100 000€, le prix de la liberté »

Communiqué #2 en format A4 recto-verso Communiqués #1 et #2 en format page par page A4 (à agrapher) Communiqués #1 et #2 en format brochure A3 (à plier) Le 18 janvier à 6 heures du matin, quatre personnes ont été arrêtées, leurs lieux de vie perquisitionnés, une partie de leurs biens...
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