Au centre de rétention de Satolas, 11 demandeurs d’asile
algériens (9 hommes, 2 femmes, dont les parents de 2 jeunes enfants), déboutés, et sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, ont entamé une grève de la faim et de la soif, refusant de survivre dans l’indignité. Compte tenu de la faiblesse des arguments qui ont été opposés à leur demande d,asile, et du risque mortel qu,ils encourent du fait de
l’absence de surveillance médicale constante , il est urgent d’alerter les autorités, le Préfet, les parlementaires et élus.
Ils sont algériens et algériennes , et enfermés au centre de
rétention de l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon pendant que la police prépare leur expulsion pour leur pays d’origine où ils ne veulent pas repartir. Parmi eux, les parents de 2 enfants de 3 et 6 ans arrêtés dans leur école à Metz. La police avait demandé aux directrices de les retenir à l’école après l’heure de la sortie pour pouvoir venir les enlever sans provoquer trop d’émoi. En quelques jours, et après une
arrestation similaire à Rennes, c’est le 2e cas d’enfants arrêtés dans leur école après que la police ait sollicité, d’ailleurs sans en indiquer les raisons, l’aide de personnels de l’Education Nationale.
Aujourd’hui, les deux enfants de Metz sont enfermés avec leurs parents derrière les grillages de la prison spéciale-étrangers de Lyon, alors que selon la loi française les enfants ne peuvent être ni emprisonnés, ni expulsés... Mais depuis ces derniers mois, la machine à fabriquer
des sans papiers s’est emballée : refus innombrables opposés aux demandes d’asile et aux demandes de régularisation, y compris pour des séjours anciens. Dans la foulée, la police pourchasse les sans papiers, les arrêtant dans la rue sous n’importe quel prétexte, allant de plus en plus souvent les chercher chez eux, les arrêtant même quelquefois dans les tribunaux comme récemment pour un jeune Kurde à Grenoble,
allant jusqu’à chercher les enfants dans les écoles.La grève de la faim des 11 de Saint-Exupéry est un appel au secours et un cri d’alarme !
Aujourd’hui, en France, la liberté d’aller et venir, le droit d’asile, le droit de s’installer, n’existent pas pour les étrangers. Les persécutions, le travail au noir, la misère morale et matérielle, sont le sort de dizaines de milliers de personnes, homme, femmes, et enfants, dont le seul désir est de vivre dignement et en sécurité en France.
Nous soutenons la volonté de régularisation des 11 parce qu’elle représente la volonté de tous les sans papiers dont nous demandons la régularisation globale !
Nous soutenons leur demande de libération parce qu’elle représente la volonté de tous les sans papiers, et la nôtre, de voir cesser les expulsions et fermer les centres de rétention !
Nous rappelons en particulier notre volonté de voir cesser tout enfermement d’enfants dans les centres de rétention.
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