Voilà, la haine anti-Rom distillée dans le pays par une très grande partie de la classe politique (de l’extrême droite à une partie du Front de Gauche) vient de donner ce que nous pouvions craindre.
A Marseille, dans le sympathique quartier des Créneaux (celui de la députée socialiste qui rêve de voir l’armée dans les quartiers), une cinquantaine d’habitants ont, jeudi 27 septembre, vers 19h30, décidé de « se faire justice » contre un « camp de Roms ».
Ils sont donc venus, après avoir prévenu la police de leur passage à l’acte, armés et déterminés, pour casser du Rom. Ils ont mis à sac le campement, brutalisé surement, et fait sortir tout le monde. La police est arrivée sur les lieux, pour séparer les gens. Demandant aux familles de partir. Et c’est là que la finition sadique a eu lieu : les affaires laissées là par les Roms ont été brulées ! On purifie par le feu… La symbolique est forte. Quelle est la prochaine étape ?
Personne n’a été interpelé, faute de violences constatées…
Voilà où mène la politique de haine déployée par l’Etat depuis des années.
Ni frontière, ni état !
Que s’est-il passé, jeudi soir vers 19 heures, à Marseille ? Les sites de presse du matin, reprenant tous une brève de La Provence, et une dépêche de l’AFP, font un concours de synonymes.
Une trentaine d’habitants de Marseille ont « expulsé » (Le Parisien) des Roms qui occupaient depuis quelques jours un terrain proche de la cité des Créneaux. Ils les ont « délogés » (Europe 1) ; « chassés » (Le Point) ; « fait fuir » (FranceTV.info). Aucun journaliste n’ayant assisté à la scène, il faudra s’en tenir aux versions des habitants (ou des Roms délogés, mais cela semble plus improbable).
La suite sur rue89
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info