Les récentes attaques de l’État et des préfectures contre les mouvements révolutionnaires et notamment contre l’autonomie lyonnaise marquent un tournant dans la répression. La dissolution de la GALE en est un exemple récent. À Lyon, les agressions fascistes et les exactions policières sont le quotidien de beaucoup d’habitant.e.s, et progressent dans une totale impunité. Les autorités démantèlent tous les espaces de solidarité, et encouragent un processus de gentrification meurtrier pour les populations précaires du centre-ville. Mais nous sommes nombreu.ses.x à voir l’évidente nécessité d’imposer un antifascisme conséquent dans la période actuelle et pour les luttes à venir.
Nous revendiquons le besoin d’une organisation autonome lyonnaise pour lutter et encourager la solidarité partout où c’est nécessaire. Du mouvement des gilets jaunes, aux émeutes pour Nahel, nous ne comptons pas attendre l’autorisation du ministre de l’intérieur ou de la préfecture pour manifester notre ras-le-bol de cette société de classes, dans laquelle l’extrême-droite et le racisme triomphent. L’autonomie est le mode d’organisation et la perspective politique qui nous semble être un moyen efficace pour instaurer un rapport de force et amorcer un changement total face à l’oppression.
Nos luttes ne peuvent pas se concentrer sur la seule action politique qui serait de combattre l’extrême-droite électoraliste ou les petits groupuscules fascistes, et nous ne croyons pas non plus en la capacité de l’État à lutter contre eux car il est lui même acteur d’un processus de fascisation.
En tant qu’antifascistes autonomes et révolutionnaires, nous combattrons toujours le sexisme, les LQBTQIA+phobies, le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, les crimes et violences policières, l’autoritarisme, et le capitalisme.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent de laisser les institutions décider pour nous. Nous avons à coeur d’amplifier et de multiplier les actions antifascistes malgré la répression policière, judiciaire et carcérale des derniers mois qui nous prouvent que nous ne sommes pas seul.e.s, jamais, nulle part.
Alors ici et maintenant nous créons Lyon Antifasciste.
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