Ainsi les Soudanais et Afghans (principalement) accueillis en Touraine peuvent craindre le pire. Ils vont d’une façon ou d’une autre être évacués rapidement, après traitement tout aussi rapide de leur dossier. Et cela dans les quatre mois qui suivent leur arrivée, délai maximal, et sans prolongation possible. D’ailleurs, personne ne songe à prolonger la situation puisque les structures d’accueil qui hébergent les ex-calaisiens (un foyer de cheminot à Saint-Pierre des Corps, un village vacances d’EDF à Chinon) ont été louées uniquement pour ces quatre mois par la DDCS (Direction départementale de la Cohésion sociale, alias la préfecture, alias le ministère de l’Intérieur). Pas question de laisser s’installer un peu partout sur le territoire des petits Calais qui pourraient se transformer en camps permanents.
Pour les réfugiés, un long parcours administratif a commencé. Logés en Touraine, ils doivent se rendre à la préfecture d’Orléans où se trouve le GUDA (Guichet Unique des Demandeurs d’Asile), qui doit les recevoir pour constituer leurs dossiers. C’est celui-ci qui distribue les premiers formulaires : un récépissé de demande d’asile pour les uns, ce qui leur laisse six mois devant eux pour rassembler leur dossier ; un formulaire “Dublin” pour les autres (la majorité), qui eux peuvent s’attendre au pire.
>Un certain été 1996, la lutte du collectif de sans papiers de Saint-Bernard
![](local/cache-gd2/52/40fa68337af13c3611c338f044bdcc.jpg?1720811965)
Ce texte retrace la lutte mené par un collectif de sans-papiers pour obtenir leur régularisation via notamment l’occupation de l’église Saint-Bernard (Paris) de juillet à aout 1996. Il est tiré de l’introduction du livre Liberté pour tous avec ou sans papiers - Une lutte contre la machine à...
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info