Ainsi les Soudanais et Afghans (principalement) accueillis en Touraine peuvent craindre le pire. Ils vont d’une façon ou d’une autre être évacués rapidement, après traitement tout aussi rapide de leur dossier. Et cela dans les quatre mois qui suivent leur arrivée, délai maximal, et sans prolongation possible. D’ailleurs, personne ne songe à prolonger la situation puisque les structures d’accueil qui hébergent les ex-calaisiens (un foyer de cheminot à Saint-Pierre des Corps, un village vacances d’EDF à Chinon) ont été louées uniquement pour ces quatre mois par la DDCS (Direction départementale de la Cohésion sociale, alias la préfecture, alias le ministère de l’Intérieur). Pas question de laisser s’installer un peu partout sur le territoire des petits Calais qui pourraient se transformer en camps permanents.
Pour les réfugiés, un long parcours administratif a commencé. Logés en Touraine, ils doivent se rendre à la préfecture d’Orléans où se trouve le GUDA (Guichet Unique des Demandeurs d’Asile), qui doit les recevoir pour constituer leurs dossiers. C’est celui-ci qui distribue les premiers formulaires : un récépissé de demande d’asile pour les uns, ce qui leur laisse six mois devant eux pour rassembler leur dossier ; un formulaire “Dublin” pour les autres (la majorité), qui eux peuvent s’attendre au pire.
>Semaine internationale d’action contre FRONTEX (30 septembre - 6 octobre)
L’agence européenne FRONTEX, chargée de la surveillance des frontières et de la « lutte contre l’immigration », fête ses 20 ans en octobre. Le collectif Abolish Frontex propose une semaine d’action contre l’entité du 30 septembre au 6 octobre 2024.
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