À brouillard, brouillard et-demi… (comme à mouchard, mouchard et-demi, pour rester dans le département, mais trêvons les comics…)
Quand le ciel leur tombe sur la tête, les bisonnes avancent, pas-à-pas, têtes baissées dans les nuages vautrés par terre. Même la plus bête des petites bisonnes (car bêtes, elles le sont, et fières de l’être), sait d’instinct que la prudence est de rigueur.
Ce mot brouillard est parfois moins éphémère : il désignait aux siècles derniers les livres de comptes des fabriques et entreprises, consignait achats et ventes de ressources humaines et de matériel. Dans un de ces ouvrages (consultable à la bibliothèque de Champagnole), on peut voir que, dans les années 1870, les entreprises de lunettes du « Haut » étaient nombreuses, et florissantes.
Aujourd’hui, dans son magazine de propagande De vous à nous cet hiver, le Conseil Général nous prédit des « autoroutes de l’économie » voyant ainsi les salariés confiants foncer dans les brouillards des plans de licenciements, sans ceinture de sécurité.
À savoir maintenant, synthèse étant faite, quel prix paieront les salarié.e.s pour cet optimisme de rigueur ? Et comment croire qui se désunit pour vaincre ?
Alors, avançons comme les bisonnes, sans bergers, sans radars et sans panneaux, cornes en avant : les comptes se feront et les lassés ne s’en laisseront plus conter, foi d’Animal !
Sans maître ni dieu, ni nationalité,
Bizonofeu
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info