Voilà l’objectif de notre nouveau gouvernement. Auparavant, le Code du travail prévalait sur tout le reste, sauf si les accords de branche ou d’entreprise étaient favorables au salarié·e·s. Si nous ne faisons rien, l’accord d’entreprise pourra prendre des libertés sur le Code du travail s’il est en défaveur des salarié·e·s, que ce soit sur les conditions de travail, le temps de travail, les contrats, les salaires, et les licenciements.
Casser le Code du travail par les accords d’entreprise n’est pas innocent. Depuis la loi travail 1, un accord d’entreprise peut être voté par référendum à bulletin secret par les employé·e·s sans passer par les syndicats. Le/la patron·ne peut ainsi peser de tout son poids et faire pression sur ses salarié·e·s pour faire passer ce que bon lui semble, sans s’enquiquiner avec les syndicats (sensé défendre les salarié·e·s).
Lorsqu’un·e patron·ne ira voir ses employé·e·s en leur expliquant que si l’on garde telle ou telle indemnité l’entreprise sera contrainte de fermer, combien feront le choix de voter non au moment de passer par l’urne ? Il suffira qu’une entreprise franchisse le pas pour instaurer une concurrence terrible qui entraînera le secteur tout entier à revoir les avantages de ses salarié·e·s à la baisse.
La loi El Khomri donnait déjà la possibilité aux accords d’entreprises et de branches de voir à la baisse nos salaires et à la hausse notre temps de travail. Cette fois, il s’agit de l’intégralité de nos conditions de travail qui sont remises en question.
Avec les ordonnances de Macron, c’est d’abord l’entreprise, et après le Code du travail.
« Tu votes « oui », ou on ferme ! »
Si vous n’êtes pas prêt·e·s à leur céder vos conditions de travail,
C’est dans la rue qu’il faut le dire, après il sera trop tard !
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