Bonne nouvelle au Tribunal Administratif de Lyon pour une mère et ses quatre enfants qui ne seront pas déportés

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C’est un bon signe pour toutes les familles durement éprouvées que l’on veut déporter !

- Les nombreuses personnes qui se sont mobilisées pour Vesna et ses quatre enfants peuvent respirer un peu plus tranquillement ! Son arrêté préfectoral de reconduite à la frontière a été annulé par le Tribunal administratif de Lyon après l’audience du jeudi 9 août.

- Mais les tentatives de déportation continuent : le gouvernement veut envoyer à Srebrenica une jeune femme et sa fille de 27 mois qui sont au centre de rétention de Saint-Exupéry.

La justice arrive à tempérer quelque peu la fascisation du régime. L’APRF concernant Vesna et ses quatre enfants a été annulé par le tribunal administratif à la suite de l’audience du lundi 9 Août. Il y a eu l’aide de l’avocate Marie-Noëlle Fréry qui a permis de réellement comprendre leur situation. Mais si toutes les personnes qui se sont mobilisées du quartier, de RESF, de resovigi et d’ailleurs sont évidemment très contentes, il faut quand même se dire que c’est bien la moindre des choses.

Cette femme d’origine rrom est venue il y a plusieurs années de Serbie pour se réfugier en France. En effet, pour des raisons de discriminations vis à vis des rroms, on l’a obligée de partir de Serbie de façon très violente, avec des blessures qui demeurent, en saccageant la maison, en prenant toutes les valeurs, et en détruisant le magasin de son mari. Son mari, déboussolé, est devenu très violent avec sa famille et a fini par s’en séparer. Elle s’occupe seule de ses quatre enfants qui sont désormais scolarisés, ce qui n’était pas le cas en Serbie, et qui sont tout à fait intégrés dans le quartier.

C’est suite à un contrôle de police effectué dans la rue le mercredi 1er août que Vesna s’est retrouvée en garde à vue pendant 48 heures, dans des conditions qui semblent bien peu respectueuses de la légalité. Heureusement que des personnes du quartier et des travailleurs sociaux ont pris en charge les enfants qui étaient sans nouvelles de leur mère. Le préfet du Rhône en la renvoyant en Serbie se rendait coupable de mettre toute cette famille en très grand danger alors qu’elle a vraiment sa place ici.

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La Ligue des Droits de l’Homme de Savoie au Préfet du Jura :

Au sujet du projet d’expulsion vers la Bosnie-Herzégovine de Madame Sabina et de sa fille Mélina, 27 mois, née en France. Toutes deux sont retenues depuis le 24 juillet au Centre de rétention administrative de Lyon St Exupéry. La situation faite à cette dame et son bébé est atterrante.

Aux dernières nouvelles, l’enfant ne sourit plus. Nous ne trouvons pas les mots pour vous exprimer la répulsion que nous inspirent de telles pratiques. Nos adhérents sont majoritarement des pères et mères de familles, voire des grands-parents. Il nous paraît indigne de l’idée que nous avons de la République, des valeurs de liberté et de fraternité, qu’une petite fille et sa maman soient ainsi coupées du reste de la société.

Nous savons que si la BIH a été décrétée « zone sûre », la zone de Bratunac et Srebrenica ne le sont pas encore pour tous. Les efforts tardifs de la Communauté Européenne ont été trop timides ; et malheureusement le retour à une paix véritable repose encore largement sur les efforts d’associations locales et européennes, autrement dit sur les bonnes volontés. Comment penser renvoyer une jeune famille sans appui, avec un bébé, dans une région sans services sociaux, où l’octroi d’un travail est encore lié à l’origine ethnique ?

La Communauté Européenne, dont la France, qui s’est exonérée du secours aux victimes de la barbarie ethniciste, jusqu’à laisser perpétrer sur ses frontières un crime contre l’humanité, 8000 morts selon les chiffres officiels pour la seule enclave de Srebrenica, et 29.000 victimes officielles pour la Basse-Drina, région qui va de Bjelina à Srebrenica, devrait traiter les survivants avec plus de pudeur.

Déclarer la Bosnie Herzégovine « zone sûre » aurait pu être une bonne nouvelle si la justice était passée et les « donneurs d’ordre des meurtres de masse » arrêtés. Nous savons que malgré les efforts du TPI, il n’en est rien. Comment dans ces conditions parler de sécurité réelle pour les victimes et leur parenté ? Ainsi, divers incidents récents, rapportés par les organisateurs de la « Marche internationale annuelle pour Srebrenica » éclairent la situation . En voici un extrait : « Du côté des Tchetniks ( miliciens pro-serbes) , une remobilisation inquiétante est perceptible. Le 12 juillet 2007, soit le lendemain du grand rassemblement au Memorial de Potocari, des Tchetniks ont défilés en uniforme à Srebrenica, en rappelant qu’ils sont prêts à recommencer. Des agressions contre les supporters bosniaques ont lieu à l’occasion de matchs de football aux cris de »sang, couteau, fil de fer« . »(fin de citation ). Enfin, le statut politique de cette région est la proie de vives controverses de la part des populations, la tutelle de la Republika Serbska sur cette région est remise en question par les uns, revendiquée par les autres, ce qui montre a minima que rien n’est stable.

Nous vous demandons instamment de faire cesser l’épreuve de ce bébé et de sa maman. Cette famille est venue demander aide et assistance à notre pays. Leur enfant est née chez nous. Ce jeune couple courageux a sa place parmi nous.

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