Carton rouge pour l’OL Land
Le projet d’hypermarché du sport à Décines, constitué d’un stade de 60.000 places adossé à un super supermarché de 24.000 m2, lui même à côté d’un parking de 7.000 places et entouré de km2 de bitume et de béton, rencontre une sérieuse opposition dans la population... Malgré l’engagement personnel de Gérard Collomb, qui a fait modifier le PLU [1] pour permettre de construire demain ce qui était interdit hier, et malgré le lobbying de la 58e fortune française Edouard Leclerc pour continuer à empoisonner la population, les Décinois, comme leurs voisins, résistent et refusent l’implantation d’OL Land.
Les réunions entre les « industriels du développement durable » et les habitants de Décines au sujet d’un projet où tout est déjà décidé d’avance, n’emballent personne lors de concertations bidons, pas même les supporters conviés par Aulas pour minimiser l’opposition. En effet Aulas, quand il ne siège pas aux côtés de Gérard Collomb [2] aux réunions du Grand Lyon, s’essoufle à mailer des milliers de supporters pour bourrer les salles de « concertation ». En vain. Les habitants de Décines et alentour, [3] ne veulent pas plus du projet OL Land qu’une majorité de la population qui en assez du tout-béton, du tout-marchandise et du régne du fric imposé par la finance internationale.
OPA sur la ville avec l’argent de la collectivité
Mérieux (35e fortune en France), Aulas (184e fortune en France) et Leclerc (58e fortune de France) se sont concertés pour mener une OPA sur la ville de Lyon. Aulas et Leclerc bavent sur l’hypermarché du sport tandis que Mérieux, dont la fortune est estimée à 1 485 millions d’euros salive à l’idée de la création du Centre d’Infectiologie à Gerland, un nouveau partenariat recherches publiques / bénéfices privés [4] dans le cadre du projet LyonBiopôle. L’état participe fortement à ce projet qui englobe le diagnostic, le vaccin et l’infectiologie à Lyon et les micro-nanotechnologies et la biologie structurale à Grenoble.
Magouilles racistes reconnues pour trois maires de l’est de Lyon
Après le maire de Charvieu-Chavagneux, ce sont les maires de Pont-de-Chéruy et de Villette-d’Anthon qui vont être mis en examen pour discrimination raciale dans l’exercice de leur fonction, sur une plainte de 2002. Dezempte, lui, le maire de Charvieu-Chavagneux a été condamné en novembre 2006 à trois ans d’inéligibilité pour avoir préempté une maison qu’une famille d’origine maghrébine voulait acheter, tout en la laissant acquérir peu après par d’autres personnes. Ce petit manège raciste existerait bel et bien aussi dans deux communes voisines de celle-ci, situées toutes trois à une vingtaine de kilomètres à l’est de Lyon. En tout cas la chambre d’instruction de la cour d’appel de Grenoble a décidé dernièrement de s’en occuper. A Pont-de-Chéruy, depuis 2002, sur 31 préemptions il y en a eu 25 qui concernaient des personnes avec un nom à consonance étrangère et Tudury, le maire, allait même jusqu’à faire pression sur les notaires et les vendeurs immobiliers. Beretta, le maire de Villette-d’Anthon, a tenté de bloquer aussi des acquisitions dans des conditions similaires. Les maires racistes de ce secteur de l’est lyonnais se sont-ils ligués pour faire échec à l’installation sur leur commune de personnes dont le nom a une consonance étrangère ? Pour « racisme en réunion » les condamnations sont-elles aggravées ?
Opposition à la suppression par Rachida Dati du Conseil des Prud’hommes de Givors
Décidément les demandes de Rachida Dati, la ministre de la justice, sont fort contradictoires ! Elle lance un décret visant à enfermer les activités juridictionnelles des conseillers prud’hommes dans des temps déterminés mettant ainsi en cause l’efficacité de cette juridiction. Et dans le même temps elle annonce une réforme de la carte judiciaire touchant l’ensemble des juridictions. C’est ainsi que dans le département du Rhône, elle veut la suppression du tribunal de Villefranche, ainsi que la suppression du conseil des prud’hommes de Givors. Ce qui inévitablement va alourdir considérablement les juridictions lyonnaises, déjà toutes surchargées.
L’opposition est générale à la fermeture du conseil des prud’hommes de Givors, et notamment de l’ensemble des syndicats. Si le premier conseil des prud’hommes est né à Lyon en 1806, celui de Givors, né en 1910, est néanmoins historiquement un des tout premiers de France. Les élus de tout le sud-ouest du département désirent à tout prix conserver cette juridiction à Givors : ils proposent au contraire que le secteur d’attribution de ce conseil des prud’hommes soit étendu et soulage ainsi celui de Lyon, où un dossier de contentieux entre un salarié et un employeur ne peut être traité avant 18 mois, voire deux ans. D’autres manifestations sont envisagées pour faire changer d’avis la ministre de la justice, après celle du 18 septembre aux 24 colonnes de la cour d’appel de Lyon.
Tartes à la crème
Le 26 octobre aura lieu un « dîner-débat » à la Chambre de Commerce de Lyon avec Rachida Dati et Jacques Attali sur les « mécanismes socio-psychologiques favorisant une croissance économique partagée » (!!). Rappelons que Jacques (heureux médaillé de la Laisse d’Or de PLPL) a récupéré une place de président de la trop méconnue Commission pour la Libération de la Croissance, qui se demande notamment si la réglementation sur l’environnement (entre autres le principe de précaution !) n’empêche pas les entreprises de se développer...
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