Depuis le 10 Novembre beaucoup de choses ont changé.
Vous avez aussi, il me semble, la police qui vous flash-ball pour vous « contrôler » – ce qui ne marche pas entièrement car on ne peut pas contrôler l’esprit, hein les gars ? Chez nous, ils font un acte qui s’appelle « kettling » qui consiste à ce qu’un grand nombre de policiers se mettent ensemble pour contenir un rassemblement dans un endroit limité. Les manifestants n’ont plus de sortie et sont souvent fouillés et même forcés de donner leur identité sans quoi ils sont jetés à nouveau dans la foule. On peut facilement établir une comparaison entre le refus de l’accès à l’eau, à la nourriture et aux toilettes dans ces circonstances de « kettling » en Angleterre et la garde à vue géante à Bellecour le 21 octobre.
Dans les rues, on est fâché. Le gouvernement veut que tout le monde paie, et paie cher ; il dit que nous sommes dans la merde tous ensemble. Or, au cours des quatre prochaines années, pendant que les frais à l’université seront triplés et que des travailleurs perdront leurs boulots par milliers, les grandes entreprises économiseront 48 milliards de livres d’impots. Hmm, je me demande qui le gouvernement sert ?
La manifestation « Demolition 10 novembre 2010 » a été globalement un grand succès. On a vu 52,000 personnes descendant dans la rue pour protester contre les réformes. L’événement fut la plus grande manifestation étudiante au Royaume-Uni depuis une décennie.
Vous avez vu un peu de violence sur les infos ? Ouais et alors ? La violence commise contre nous est beaucoup plus grave qu’un petit nombre de fenêtres cassées. « Fight fire with fire. » Combattre le feu par le feu.
A la suite de cette manifestation à Londres, plus que 12 universités sont en occupation, et ça ne s’arrête pas encore. En ce moment, pendant que je vous parle, il y a une occupation à l’université de Manchester depuis le mercredi 24 novembre. Nous avons même reçu un message de soutien du philosophe américain, Noam Chomsky, qui nous dit qu’il y a surement des alternatives à ces réformes dégoutantes et que ce qui se passe est tout simplement une guerre des classes mal dissimulée.
Mardi le 30 novembre a été « la journée X2 », une journée de grève nationale pour les étudiants. On est parti en signe de protestation, on est allé dans les rues pour manifester encore et encore. Nos occupations des bâtiments, utilisés comme des bases de cette lutte, continueront.
Nous, les travailleurs, les étudiants et les tyrannisés, sommes plus nombreux et nous hurlons plus fort, vous n’allez pas nous faire taire. La lutte continue !
La Britannique
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