Depuis mardi 29 novembre 5.ooo opposants occupaient jour et nuit le chantier (voir cet article et celui-ci)
Déjà dimanche, les camarades présents nous signalaient des convois avec véhicules blindés qui remontaient la vallée. Hier une comunication téléphonique avec Radio Labo avait été brouillée.
Aujourd’hui à 3h du matin, le mardi 6 décembre, les policiers anti émeutes ont attaqué le camp. Faisant preuve d’une sauvagerie sans nom, ils ont fait 3 blessés graves et en plus un homme est resté sur le terrain pendant une heure dans la neige et le froid, étendu au milieu de policiers qui empêchaient les ambulances privées et les manifestants de s’approcher.
Étendu sans bouger, livide, les camarades présents pensent qu’il est mort.
Depuis l’annonce de l’attaque, les habitants de toute la vallée de Venaus à Turin sont descendus dans la rue, les églises ont sonné le tocsin, et petit à petit tout s’est arrété pour une grève générale : usines, écoles, bureaux, établissements publiques, trains de banlieue...
Des manifestants ont commencé à bloquer l’autoroute, les routes nationales, la ligne internationale, des barrages, des barricades se sont organisés dans les villages de la vallée par des personnes de tous âges, des plus jeunes aux plus vieux, pour empêcher les policiers « assassins » de redescendre dans leur campement après Turin. Un face à face très violent se déroule depuis ce matin entre 5.000 manifestants et la flicaille à Bussoleno.
La gare centrale de Turin est occupée par les manifestants qui bloquent le départ des trains et toute la gare. Une manifestation a eu lieu à Milan. Au fur et à mesure que la nouvelle se répand des manifs spontanées ont lieu dans toute l’Italie.
Hier les camarades nous parlaient de cette énorme manifestation qui se prépare pour le 17 décembre à Turin pour lutter avec la vallée contre ce projet d’assassins.
À l’heure où l’europe sociale se construit, où il est de plus en plus évident que la croissance se fait contre nous tous, au mépris de la population, il serait énorme que nous ne puissions organiser une solidarité effective avec nos camarades italiennes et italiens, que nous restions les bras croisés face à ce mépris des autorités qu’elles soient européennes ou régionales.
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