Comment ignorer que ce n’est là qu’un degré de plus dans l’horreur, après les 6500 hommes, femmes et enfants, déjà morts au cours des 10 dernières années en cherchant à traverser la Méditerranée ou les frontières terrestres entre la Maroc et l’Espagne ? Au large de l’Italie aussi, ce sont les noyades ou l’enfermement dans les camps de l’île de Lampedusa qui guettent les migrants. Dans l’Océan Indien, 6500 Comoriens sont morts noyés depuis 10 ans en tentant de franchir les 75 kms qui séparent leurs îles de l’île, elle aussi comorienne, de Mayotte.
Nous dénonçons les traitements ignobles infligés par nos gouvernements européens aux migrants, via les autorités espagnoles et marocaines.
Nous dénonçons la police et l’armée marocaines qui, les armes à la main, jouent le jeu des politiques européennes.
Dans les médias, la propagande fait état de la « pression insupportable » des migrants à nos portes, comme si des hordes de barbares menaçaient notre sécurité. Nous dénonçons cette propagande.
Ces hommes et ces femmes qui veulent rentrer en Europe fuient un continent ravagé par les guerres, les dictatures et la misère entretenues par la politique de domination des multinationales et de nos gouvernements qui pillent les ressources naturelles, l’or, les diamants, ou le pétrole, du Congo, de la Côte d’ivoire et d’autres pays. Les gouvernements africains sont sommés par le FMI et la Banque Mondiale de pratiquer les politiques d’ajustement structurel qui enfoncent leurs peuples dans la misère.
Doivent cesser :
Le pillage des ressources africaines par les multinationales et les spéculateurs
Le remboursement d’une dette déjà largement remboursée
Le commerce des armes et la corruption des sphères dirigeantes africaines
Le financement par l’Union Européenne et la France des barrières, des fossés, des camps externalisés, pour rendre nos pays inaccessibles aux migrants non choisis.
Les rafles et les expulsions depuis Ceuta et Melilla, mais aussi celles des sans-papiers en Europe et en France.
Doivent être reconnus :
Le droit des migrants à quitter leurs pays, à franchir les frontières, à circuler et s’installer librement, leur droit à l’asile, à la vie et à la protection, autant de droits reconnus dans la déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans les Conventions Internationales, mais bafoués chaque jour.
Le droit des peuples d’Afrique et d’ailleurs à disposer de leurs ressources et à décider de leurs politiques sans ingérence des grandes puissances.
Nous demandons que tous les migrants en voie d’expulsion soient secourus et autorisés à se rendre dans le pays de leur choix. Nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers en Europe, le fermeture des centre de rétention et l’arrêt des expulsions.
Pour dénoncer les crimes de l’Union Européenne et faire entendre la voix de la solidarité entre les peuples :
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