Communiqué Antifa Action Lyon

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Communiqué Antifa Action Lyon sur les confrontations à l’occasion du débat sur l’identité nationale.

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LES FASCISTES ATTAQUENT LE RASSEMBLEMENT CONTRE LEBAT SUR L’IDENTITÉ NATIONALE

18 heures devant la préfecture de Lyon, entre 300 et 400 personnes manifestent contre la tenue du débat sur l’identité nationale.

Le quartier est entièrement bouclé par la police. Quelques petits groupes de fafs sont repérés aux alentours quand un groupe plus important (environ 30 personnes) déboule sur l’avenue Gambetta et charge l’arrière de la manifestation. Une première confrontation oppose alors la première ligne fasciste à une dizaine d’antifas qui réussissent tant bien que mal à contenir leur avancée. Un policier tente d’intervenir gazant copieusement au passage la ligne antifa. Le nuage de gaz lacrymogène stoppe pour un temps l’échauffourée, les deux groupes se réunissant des deux cotés de l’avenue. Après un court face-à-face une nouvelle confrontation éclate. Les fascistes se retrouvent cette fois-ci face à une ligne bien plus compacte, et seront après une intense bagarre mis en déroute et pourchassés jusque dans les rues adjacentes.

Il ne s’agit pas pour nous de participer aux polémiques habituelles qui suivent ce genre de confrontation. Comme toujours dans ce cas-là, seuls ceux qui étaient présents savent ce qui s’est réellement passé, et ce n’est pas les fascistes prenant leurs jambes à leur cou, abandonnant au passage leurs drapeaux français brandis avec fierté quelques instants plus tôt, qui diront le contraire.

Il nous paraît en revanche important de rappeler au passage que ni la Ligue des droits de l’homme, ni le parti écologique, ni RESF, ni la FSU, ni SOS Racisme, ni l’UNEF ne sont connus pour être des organisations composées de dangereux guerriers. Au contraire, le rassemblement réunissait essentiellement des militants associatifs, des professeurs, des enfants ou encore des étudiants. L’extrême-droite nous montre encore une fois le courage exemplaire de ses militants qui, comme ils nous l’ont déjà montré par le passé choisissent bien leur cible avant d’attaquer.

Nous nous amusons également de voir ces soit-disant rebelles faire le jeu du gouvernement et d’Eric Besson en protégeant la bonne tenue du débat sur l’identité nationale. Nous notons encore une fois les contradictions de ce genre de groupuscule.

Il n’est également pas question pour nous de nous offusquer de l’attitude de la police, nous ne la connaissons que trop bien. Nous nous étonnons simplement de voir que, dans un quartier entièrement bouclé par des dizaines de camions de CRS et de gardes mobiles ainsi que par de nombreuses patrouilles de la BAC, une confrontation directe ait pu avoir lieu pendant de longues minutes sans intervention.
Nous rappelons que nous ne comptons que sur nous-mêmes pour assurer notre protection et que les forces de l’ordre constituent pour nous une menace bien plus réelle que quelques dizaines de jeunes extrémistes de droites.

Enfin, cette irruption aura eu le mérite de ressouder encore un peu plus les liens qui unissent les militants antifascistes. Malgré l’effet de surprise et le fait que peu d’antifascistes radicaux aient fait le déplacement, et bien que nous n’ayons été qu’un nombre restreint à nous opposer physiquement à cette attaque, nous avons démontré que la détermination et la solidarité pouvaient faire la différence.

De nombreux militants antifascistes avaient choisi ces derniers mois de se concentrer sur la construction de projets politiques plus vastes et plus "constructifs" que la simple opposition aux fascistes. Les événements de vendredi soir nous rappellent que nous ne pouvons baisser la garde et que nous devons être vigilants en permanence, la lutte antifasciste étant un maillon non négligeable dans le combat que nous menons contre le capitalisme.

En tout cas le futur s’annonce plein d’espoir pour notre camp. Fierté et détermination se lisaient vendredi sur les visages quand un cortège spontané s’est mis en branle en direction de la place Gabriel Péri. Au cri de « français, immigrés, même patron même combat » s’ajoutait désormais le nouveau slogan de la soirée : « JI au lit la leçon est finie ! ».

Antifa Action Lyon

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  • Le 26 janvier 2010 à 16:48, par bernard

    les fachos ont sans doute été mis en déroute mais un manifestant anti besson a quand même eu le tibia cassé ; sans doute par un coup de savate à semelle d’acier. Les manifs et rassemblements lyonnais habituellement bien tranquille ont fait baisser le niveau de vigilance.

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