Nous savons ce que cela signifiera pour nous au quotidien : la poursuite d’une politique de démolition sociale faite de la liquidation de nos retraites, du système de sécurité sociale, de l’accès à la santé, du gel des salaires, de la casse des services publics, de la baisse des allocations... accompagnée du flicage accru des chômeurs et chômeuses ainsi que de l’ensemble des précaires.
Le système capitaliste organise notre appauvrissement pour préserver le profit des classes possédantes. Mais contrairement au discours des idéologues au service de la classe dominante, la lutte des classes n’appartient pas à un passé révolu mais fait rage au quotidien, ici comme partout dans le monde : des processus révolutionnaires du Maroc à la Syrie sur fond d’aspiration à la liberté et de révolte sociale, aux émeutes dans les quartiers populaires en Angleterre qui s’ajoutent à plus d’un an d’intenses mobilisations contre les coupes drastiques dans les budgets sociaux, en passant par les mouvements populaires de l’Espagne à la Grèce.
S’organiser et Contre-Attaquer
En France, le mouvement de grève à l’automne 2010 contre la casse des retraites, s’il n’a pas réussi à mettre un coup d’arrêt à l’offensive de la Bourgeoisie, a fait émerger des pratiques de lutte dont il faut nous inspirer pour faire face à l’offensive capitaliste contre nos conditions de vie : solidarité interprofessionnelle, blocage de la production, de l’approvisionnement énergétique et des transports. Il nous faut cependant créer les bases d’une généralisation réelle de la grève, qui a fait défaut à cette période.
Pour cela, il nous faut nous organiser dès aujourd’hui, si nous ne voulons pas payer leur crise. Nous organiser pour lutter contre cette politique de rigueur, pour faire face à la répression que risquent de subir celles et ceux qui refuseront le racket organisé par la bourgeoisie et l’État. Nous organiser pour refuser leurs stratégies de division qui jouent la carte nationaliste et raciste afin d’étouffer les révoltes populaires. Nous organiser contre les courants fascistes utilisés comme supplétifs par la bourgeoisie et l’État. Nous organiser pour affirmer la nécessité d’une rupture avec le capitalisme et l’État, sans laquelle nous ne pourrons briser cette spirale infernale de l’appauvrissement. Nous organiser pour affirmer haut et fort que cette rupture est possible, par la construction d’une société sans classes et sans État, selon le principe du communisme libertaire : c’est à dire la propriété commune des moyens de production et de distribution, l’autogestion généralisée, la production et la répartition selon le principe « de chacun-e selon ses moyens , à chacun-e selon ses besoins »
le 16 Août 2011,
Coordination des Groupes Anarchistes
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences mercredi 17h-19, samedi 15h-19h
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de Radio Canut
groupe-lyon [at] c-g-a.org
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