Preuve en est la procédure d’enquête parcellaire lancée par la Métropole en avril 2016 ayant abouti à une demande d’expropriation :
Pour les immeubles sur lesquels aucune dynamique n’est à l’oeuvre, la Métropole a décidé, en avril 2016, de lancer une première phase d’enquête parcellaire (29 et 31 rue Paul Sert, 59 rue Salomon Reinach et 225 rue de Créqui), À l’issue de cette enquête ,une ordonnance d’expropriation a été demandé sur le 29 et 31 rue Paul Bert, Lyon 3e. Un arrêté de cessibilité partiel est aussi en cours de demande pour l’immeuble du 225 rue de Créqui ,et 59 rue Salomon Panse fera également l’objet d’un arrêté de cessiblilité à l’automne si la copropriété n’a pas avancé dans ses decisions. Les procédures sont donc en cours sur l’ensemble des immeubles
Nous ne pouvons que saluer l’expropriation des propriétaires peu scrupuleux qui spéculent sur le dos des plus pauvres d’entre nous et qui laissent volontairement des immeubles entiers se détériorer au point de s’effondrer. Mais alors qu’a fait la Métropole depuis ?
Et bien, en janvier 2020, elle a racheté les deux immeubles pour 2 082 364€....
…. pour le céder en juin 2020 à Grand Lyon Habitat (GLH), principal bailleur « social » de la Métropole.
Et alors, qu’a fait Grand Lyon Habitat ?
RIEN !
Ni relogement des habitant.es, ni les travaux exigés par la Métropole lors de cette cession plus qu’avantageuse pour le bailleur social !
De qui se moque la Métropole ? De qui se moque Grand Lyon Habitat ?
Faut-il attendre un drame comme à Marseille pour que la Métropole fasse respecter ses propres prérogatives ?
La Métropole et son principal bailleur social, GLH, ne valent pas beaucoup mieux que les promoteurs immobiliers ni les marchands de sommeil. Derrière les beaux discours électoralistes d’EELV et de Bruno Bernard au moment des élections sur les questions sociales, notamment liées au logement, la dynamique de fond reste la même que sous Gérard Collomb et David Kimelfeld : la logique du profit, des expulsions de squats, le maintien des mineurs isolé.es étrangers à la rue, la voracité dans le rachat de propriétés à des fins bien souvent spéculatives… Bref, rien de neuf sous le soleil.
Ce qui s’est passé dans les immeubles rue Paul Bert le 5 mai dernier aurait pu aboutir à un drame. Combien de temps allons-nous cautionner de tels agissements de la part de la Métropole et de GLH ? A quand la fin de l’impunité ?
A nous de prendre en main ces questions-là, ce qui commence par dénoncer haut et fort l’état de certains immeubles dont la Métropole ou GLH sont propriétaires, et les forcer à bouger les lignes, pour plus de dignité.
Si vous êtes au courant d’une situation similaire à celle du 29 et 31 rue Paul Bert, n’hésitez pas à nous contacter : assemblee.guillotiere@gmail.com
La Guillotière n’est pas à vendre.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info