Depuis des années, États et grosses entreprises développent des systèmes de surveillance numérique à même d’épier chaque citoyen jusque dans ses espaces les plus intimes. Pour faire passer la pilule, le risque terroriste a longtemps été le prétexte idéal. L’arrivée du coronavirus est pour les tenants de la surveillance et de la répression une chance inespérée d’accélérer le mouvement et d’empiéter fermement sur les libertés. Il y a fort à parier que les mesures et outils développés pendant la crise sanitaire resteront en place à la fin de l’épidémie. Le péril « coronavirus » passé, ils pourront servir à maintes basses besognes, comme le fichage politique.
Depuis quelques semaines en tout cas, pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle frontière ne soit allègrement franchie. Du traçage numérique aux caméras thermiques, des drones policiers à la reconnaissance faciale, se développe à une vitesse affolante un maillage de surveillance de plus en plus dense. Pour les militants de La Quadrature du Net, il est plus que temps de mettre le holà à cette course en avant menée sous prétexte sanitaire. Et de vraiment interroger, voire détruire, les soubassements de l’emballement technologique.
Entretien collectif.
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