Dès la rentrée, alors que nous étions dans les bruits de meuleuse et que des salles n’étaient toujours pas livrées, alors que nous négocions âprement des soucis d’effectifs avec le Directeur Académique, des bruits des services sociaux du collège émanaient sur la situation préoccupante de familles fréquentant notre établissement. Le temps de faire le point dans l’urgence nous apprenions qu’une famille avait passé une partie de l’été à la rue et que des familles seraient sans solution le mardi 10 septembre et le mercredi 11 septembre. La solidarité interne au collège et le fond social ont permis de payer des nuits d’hôtel jusqu’à ce jour, se substituant aux services du département.
Les enseignants réunis en assemblée générale ce jour, réaffirment leur refus de voir des élèves devenir SDF avec leur famille et demandent aux autorités de trouver une solution dès ce soir, sous peine d’occupation du collège pour y loger la famille.
La situation des familles Ahamada et Boubred est symbolique de ce qui se passe sur le département du Rhône en matière d’hébergement d’urgence. Même les familles avec des enfants mineurs ne trouvent pas de place au 115. Et que dire des autres alors ? Malgré la visite à Lyon de la ministre Dufflot qui avait annoncé le maintien des structures hivernales d’accueil, les centres ferment1 et les 20 millions d’euros promis pour leur pérénisation se sont envolés.
Aussi les personnels du collège H. Barbusse réunis ce jour, dénoncent les conditions faites à ces élèves et à leur famille, la faillite pouvoirs publics du Rhône en matière d’hébergement d’urgence, et l’incohérence de la part de la préfecture et du conseil général à préférer voir un collège occupé pour héberger des élèves sans abri, que d’accéder à la solution simple proposée par les personnels : l’hébergement des deux familles dans un des trois logements « de fonction » vacants à l’ancien collège Jean Vilar.
En pièce jointe le communiqué envoyé ce matin aux autorités.
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