Grèves et manifestations contre les lois antisociales le 21 juin

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À Lyon, le cortège marchera sur le MEDEF depuis la place Jean Macé. Départ à 10h30.

Une manifestation partira le 21 juin à 10h30 de la Place Jean Macé pour aller manifester sous les fenêtres des bureaux lyonnais du MEDEF, dans le 8e arrdt (ceux où des affrontements avaient eu lieu à l’occasion des manifs pour les retraites en 2003).

L’UD CNT du Rhône appelle à rejoindre son cortège lors de la manifestation contre les nouvelles mesures antisociales du gouvernement.

Pour mettre des chiffres sur notre rage face aux inégalités sociales renforcées par les projets gouvernementaux, on peut consulter sur l’excellent Observatoire des Inégalités :
- Combien gagnent les PDG ?
- Patrimoine, l’inégalité par excellence

La synthèse annuelle du BIP 40 qui vient d’être publiée annonce par ailleurs un niveau record pour les inégalités et la pauvreté.

Les statistiques, quand ce ne sont pas celles des gouvernements et de leurs médias chiens de garde, sont décidément révolutionnaires.

Pour info, voici le tract de la CGT du Rhône diffusé à l’occasion de la mobilisation du 21 juin :

21 Juin 2005 : tous ensemble
Le mépris, ça suffit !
Nous voulons des réponses à nos revendications !

A l’évidence, le premier ministre M. de Villepin n’a, en rien, pris la mesure des
exigences sociales qui se sont exprimées dans les mobilisations de ces
derniers mois et dans le vote référendaire du 29 mai.

Non seulement les aspirations des salariés
actifs, retraités, privés d’emploi ne sont pas
prises en compte mais, pire, « le cap des lois
votées sera tenu », la cadence des réformes
autoritaires et inégalitaires sera accélérée.
Le plan dit « d’urgence pour l’emploi » consiste
surtout à précariser les salariés et à offrir des
nouveaux cadeaux aux employeurs.

C’est notamment :

- l’instauration d’un nouveau type de contrat
de travail qui offrira aux employeurs la
possibilité, pendant deux ans, de licencier
du jour au lendemain. C’est la fin
programmée du contrat à durée
indéterminée revendiqué par le Medef ;

- l’obligation pour les chômeurs et les jeunes,
moyennant une prime de 1 000 euros,
d’accepter n’importe quel travail, à
n’importe quel prix, sous peine de sanctions ;

- la mise en place du chèque-emploi qui
réinstaure le travail journalier ou à la tâche ;

- le renforcement spectaculaire des
exonérations de cotisations patronales,
alors qu’elles ont déjà été multipliées par 10
en dix ans, sans effet sur le chômage.

Le Code du travail est bel et bien dans l’oeil du
cyclone. Le Premier Ministre parle de politique
industrielle, mais c’est pour confirmer
immédiatement la privatisation des entreprises
publiques, notamment Edf- Gdf.

Il faut aussi s’attendre à de nouvelles
restrictions en matière de santé.

Quant au Smic, c’est le troisième discours de
politique générale qui annonce la même
augmentation. La publicité mensongère a ses
limites.
Aucune de ces mesures n’avait été annoncée à
la délégation de la Cgt reçue à Matignon 48
heures auparavant. De fait, notre demande de
négociation sociale est ignorée.

Il est inacceptable de s’entendre dire
aujourd’hui que le gouvernement veut
procéder par ordonnances, pendant
l’été, sur des sujets aussi essentiels
pour la vie des salariés.

Ce plan " d’urgence pour l’emploi " s’est
rapidement concrétisé par l’annonce dans le
projet de Budget 2006 de la baisse du nombre
de fonctionnaires !

Le 10 juin 2005, lors de la réunion sur les
négociations salariales, le ministre du Travail
n’a rien proposé de concret, à part des effets
de manches et la création d’un " groupe de
travail ". Rien pour obliger les employeurs, les
branches professionnelles à augmenter les
salaires, à respecter le code du travail en la
matière et à reconnaître les qualifications des
salariés.

Dans ces circonstances, la Cgt appelle les
salariés, les chômeurs, les retraités et
l’ensemble des syndicats à se mobiliser
pour porter une nouvelle fois leurs
revendications.

Dès le 9 juin 2005, les salariés de l’industrie se
sont fortement mobilisés. 25 000 étaient
présents dans les rues de Paris pour le
développement de l’emploi industriel, les
salaires, etc.

Le même jour, les retraités, dans l’unité et dans
toute la France, ont exprimé leurs exigences
d’augmentation de leur pouvoir d’achat.
Le 20 juin 2005, cinq organisations syndicales
appellent les salariés des industries électrique
et gazière à une journée nationale d’action
avec arrêts de travail pour dénoncer les risques
liés à l’ouverture du capital de Gdf le 23 juin
2005 et d’Edf dans la foulée.

Le 21 juin 2005 doit être l’occasion d’une large mobilisation interprofessionnelle
- pour l’emploi,
- les salaires,
- la protection sociale,
- des services publics qui répondent à nos besoins,
aux besoins de la collectivité.

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