À Lyon, jeudi 10 mars 2011 à 19h, rassemblement devant le consulat de Grèce 7, rue Barrème, Lyon 6e
pour dénoncer la situation des 300 travailleurs sans papiers en grève de la faim depuis près de quarante jours à Athènes et à Thessalonique ;
et vendredi 11 mars à 20h à l’Atelier des canulars.
Mise à jour le 7 mars
Ces travailleurs ont décidé de cesser dès cette date de prendre du sel et du sucre avec l’eau qu’ils boivent. Ce pas en avant dans le désespoir résulte du rejet systématique opposé par le gouvernement grec à leurs revendications. Après les avoir insultés et chassés de la faculté de droit, avoir dénigré leur combat et criminalisé 8 de leurs soutiens en les poursuivant en justice, ce gouvernement s’apprête à laisser mourir 300 personnes en grève de la faim. Près d’une centaine d’entre elles ont déjà été hospitalisées.
Ces personnes sont arrivées en Grèce pour échapper à la pauvreté, au chômage, aux guerres et aux dictatures. Comme elles le disent dans leur appel, par leur geste elles mettent en danger leur vie « parce qu’il ne s’agit pas d’une vie digne », et elles ajoutent : « Nous faisons le choix de mourir ici pour ne pas léguer à nos enfants la vie que nous avons vécue. »
Actuellement, en Grèce, le monde du travail et la population dans son ensemble font l’objet d’attaques sans précédent : baisse des salaires et des retraites, augmentation des prix et des impôts, licenciements, gel des embauches. Toutes les mesures sociales qui ont été arrachées par les luttes sont enterrées. Et les travailleurs les plus précarisé-e-s et les plus surexploité-e-s sont, bien sûr, les premières victimes de ces attaques et de l’énorme détérioration des conditions de vie.
Les immigré-e-s sans papiers qui travaillent en Grèce depuis des années, et qui y ont souvent fondé une famille, ont représenté une source importante d’enrichissement pour leurs employeurs et pour l’Etat lui-même (notamment avec les Jeux olympiques de 2004). Ils se trouvent pourtant en butte aux pires attaques depuis des décennies – et subissent de plus la propagande raciste déversée par les médias et l’appareil d’Etat et, malheureusement, reprise par une partie de la population. L’obtention de papiers conditionnant la possibilité de travailler, le refus du patronat de délivrer des contrats en bonne et due forme a eu pour effet le non-renouvellement de leurs papiers pour 150 000 travailleurs. Face à cette situation, et dans un contexte de répression accentuée dans la forteresse Europe à l’encontre de tous les migrants, la solidarité internationale est plus que jamais une nécessité.
C’est pourquoi nous apportons un soutien total aux revendications des grévistes de la faim grecs concernant leur régularisation, l’égalité des droits et la reconnaissance de leur dignité. Régularisation de tous les sans-papiers ! Des droits égaux pour tous les travailleurs et travailleuses ! Abandon de toutes les poursuites à l’encontre des camarades qui ont agi en solidarité avec les grévistes !
Cette action des grévistes de la faim en Grèce fait écho à celle qu’ont observée pendant une semaine des personnes retenues au CRA de Vincennes pour dénoncer le tabassage d’un des leurs par des fonctionnaires de police, le 24 février.
Pour que cesse partout la répression policière et étatique à l’encontre des migrants de toute nationalité, mobilisons-nous :
LIBERTÉ DE CIRCULATION ET LIBERTÉ D’INSTALLATION !
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !
ocl-lyon (Arobase) laposte.net
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Conseils pour voyager en Grèce :
Vous savez sans doute que la Grèce avec sa gastronomie délicieuse et son hospitalité légendaire est un pays magnifique à visiter. Attention : ce n’est qu’une facette de ce pays paradisiaque. La réalité pour des centaines de milliers de visiteurs est complètement différente… Il y a une menace constante de violation des droits de l’Homme. Les expatriés et visiteurs qui traversent les frontières grecques risquent la déportation ou le transfert dans des centres de rétention pendant 2 à 4 mois, voire plus. Ceux qui passent entre les mailles du filet, sans papiers ni droits civils, se font exploiter en travaillant dans l’agriculture ou les industries locales. Certains sont récupérés par le crime organisé, quand d’autres deviennent vendeurs ambulant… Visiteurs faites désormais attention aux abus, à l’intolérance, la haine, aux mensonges et à la violence arbitraire de l’état Grec.
500 000 travailleurs sans papiers sont exploités dans le but de relever l’économie du pays. L’année dernière, environ 140 000 immigrés ont passé la frontière dans l’espoir d’une vie meilleure. La plupart d’entre eux, en situation irrégulière, sont traités comme des esclaves modernes.
Depuis le 25 janvier 2011, 300 travailleurs sans papiers vivant en Grèce (Athènes et Thessalonique) depuis des années ont entamé un large mouvement de grève de la faim afin d’exiger leurs régularisations. Leur lutte est celle de tous les immigrés : travailleurs et citoyens du monde.
Nous demandons à chacun d’organiser des actions contre le tourisme grec…15% du PIB du pays provient du tourisme. La liberté de circuler -tourisme et migration- est un droit et une liberté fondamentale.
Une cible facile que vous pouvez trouver dans chaque pays : Greek National Tourism Organization. Vous pouvez par exemple bloquer, occuper manifester ou diffuser ce texte devant ou autour des bureaux de la Greek National Tourism Organization. Toute autre action est la bienvenue !(Vous pouvez trouver sur ce site les adresses des Greek National Tourism Organization )
Si il n’y a pas de Greek National Tourism Organization dans votre ville vous pouvez aussi cibler les ambassades, consulats ou entreprises grecques. Ou simplement organiser des manifestations.
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