En 2002 déjà, Gérard Collomb obtenait le prix « Orwell » pour son plan de vidéosurveillance en tant que maire de la ville de Lyon. Cette année c’est le président de la Fac Lyon 2, Claude Journès, qui remporte le prix Orwell 2007. Il était notamment en concurrence avec le maire de St Fons, Michel Denis, avec son fichier illégal qui répertorie « les jeunes qui squattent la rue ». Autre nominé de la région dans cette catégorie : la police aux frontières de Lyon (la PAF) qui a créée en 2007 un fichier des personnes à expulser en soutirant des listes auprès des directions de foyers d’hébergement.
Malgré cette lourde concurrence, le patron de Lyon 2 l’a emporté haut la main : outre un campus (Bron) équipé récemment par des caméras, c’est l’hébergement de la société Foxstream au sein même de l’Université qui a décidé le jury.
En effet Foxstream, comme l’a révélé Rebellyon (lire l’article : L’université Lyon 2, laboratoire leader de l’industrie de la surveillance), est une entreprise qui développe la vidéosurveillance intelligente (des caméras reliées à des bases de photos numérisées peuvent ainsi identifier automatiquement les personnes filmées) et cette firme se sert de tous les étudiants, personnels et enseignants du campus comme cobayes...
A n’en pas douter, la politique de Journès pendant le mouvement anti LRU (saccage des locaux syndicaux et associatifs, appels répétés des forces de l’ordre pour « pacifier » les campus...) a certainement conforté les juges dans leur choix.
A noter, par contre à son avantage, que le collectif REFUS ADN, a reçu le prix Voltaire pour son travail de « résistance et d’information » face au fichage ADN.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info