Jules Joseph Bonnot, né 14 octobre 1876 à Pont-de-Roide dans le Doubs, est venu s’installer à Lyon. Il a eu deux enfants : Émilie (1902/1904) et Louis Justin né à Lyon le 23 février 1904. Il travaillait à l’usine Rochet-Schneider [1] de fabrication d’automobiles située chemin Feuillat à Lyon. Cette usine a été reprise par Berliet, puis par R.V.I., avant de devenir LA FRICHE autogérée qui a eu de grandes heures de gloire à Lyon il n’y a pas si longtemps.
On comprend mieux pourquoi cet ouvrier mécanicien, militant illégaliste a été le premier à utiliser des automobiles en réalisant l’épopée de la bande à Bonnot. Il se spécialisa dans le vol des voitures et il tînt tête, durant six mois, à toutes les polices de France. Dans une époque de misère, d’injustice, de luttes sociales sans merci, les premiers criminels en auto vont inscrire en lettres de sang une histoire qui tiendra en haleine une France apeurée devant tant d’audace et désespérée par l’échec de la police.
Orphelin de sa mère à 5 ans, il deviendra un excellent ouvrier mécanicien à Lyon ; mais, après plusieurs années, à cause de ses opinions anarchistes et étant syndicaliste, il perdra son travail à l’usine Rochet-Schneider. Qu’à cela ne tienne, toujours à Lyon, il installe lui-même avec un associé, un atelier de réparation automobile (qui existe toujours au 56 de la route de Vienne), puis un deuxième, après un court épisode à St Etienne. En 1910, Bonnot se rend à Londres et entre en qualité de chauffeur au service d’Arthur Conan Doyle (le père de Sherlock Holmes). Fin 1910, il est de retour à Lyon. En tant qu’illégaliste, il commet alors plusieurs délits : fausse monnaie, vols, recels, ouverture de coffres forts. Et il met au point sa nouvelle technique. A ce jour, aucun bandit n’a encore songé à introduire l’automobile dans son arsenal. Mais la police le recherche et il est obligé de partir précipitamment.
Bonnot quitte Lyon le 28 novembre 1911
Et c’est avec Platano, son associé d’origine italienne, du vrai nom de Sorrentino, qu’il quitte Lyon. Le 28 novembre 1911, dans l’auto qui les amène à Paris, un accident survient : le compagnon Platano, qui l’accompagne, se blesse grièvement en manipulant un revolver. Bonnot achèvera les souffrances de son compagnon. A Paris, il fréquente les individualistes du journal « l’Anarchie » qui se réunissent à Romainville et sont pour la plupart comme lui végétariens et ne fument pas. Sa détermination et son passé illégaliste ne manquent pas d’influencer les futurs membres de la « Bande à Bonnot » (Callemin, Carouy, Soudy, Garnier, Monier, Valet, Metge, Dieudonné, etc.)
Le 21 Décembre 1911 commence l’épopée de la bande à Bonnot, avec le premier braquage en auto. Ce jour-là quelques illégalistes deviennent les « bandits tragiques ». Ce 21 Décembre 1911 vers 9h du matin, Bonnot, Octave Garnier, Callemin (dit Raymond-la-science) et un quatrième homme décident de s’attaquer à la Société Générale rue Ordener à Paris. Le garçon de recette est gravement blessé. En plein jour, ses quatre agresseurs le dépouillent de sa sacoche, vident ses poches et sautent dans une automobile. Le butin est plutôt maigre, des titres et seulement 5000 francs en espèce. Le lendemain les journaux se déchaînent sur la bande qui défraye la chronique. Après avoir abandonné leur automobile à Dieppe, ils reviennent à Paris, traqués par la police. Ils ne savent que faire, ils errent, traqués, dans la ville, sans évasion possible, prêts à se faire tuer n’importe où.
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Par solidarité, pour partager cette amère joie du risque mortel, d’autres se joignent à eux : René Valet, 21 ans et André Soudy, 20 ans. Soudy a travaillé dès 11 ans comme garçon d’épicerie, et très tôt syndicaliste, il est condamné trois fois pour « outrages à agents » et trois fois emprisonné, ce qui en fait un révolté.
A la veille de Noël, Garnier et Callemin trouvent refuge chez Kibaltchiche (Victor Serge) et Rirette Maitrejean, un couple d’anarchistes. Plus tard, le 3 janvier 1912, un rentier de 91 ans et sa servante sont assassinés à Thiais, 2 rue de l’Église. À défaut d’arrêter les bandits, le 31 janvier, la police fait une descente au siège de « l’Anarchie », perquisitionne six heures durant et incarcère tous les assistants. Kibaltchiche et Rirette sont arrêtés. Tous deux refusent de livrer Garnier et Callemin.
La bande ne reste pas inactive. Rendu confiant par leur succès, de nouveaux coups de mains ont lieu, avec morts d’hommes. La bourgeoisie prend peur, la presse continue de se déchaîner, et la traque policière s’organise. En France et en Belgique, ils tentent avec plus ou moins de succès un certain nombre de « reprises ». Deux armureries sont pillées à Paris. A Gand, ils volent la voiture d’un médecin. Dans la même ville, le 25 Janvier 1912, le vol d’une seconde voiture tourne moins bien. Ils sont surpris par un chauffeur qui est assommé à coups de clé anglaise. Un agent de police les interpelle. Callemin l’abat. C’est au tour d’un certain Eugène Dieudonné de se faire arrêter.
C’est un anarchiste et Caby le garçon de recette de la Société Générale le reconnaît comme son agresseur. Dieudonné nie sa participation au hold up de la rue Ordener. Le soir du 27 février, à Paris, un agent de faction arrête une luxueuse automobile qui n’a pas respecté le sens giratoire au carrefour des rues d’Amsterdam, Saint-Lazare et du Havre. Au moment où le policier s’apprête à verbaliser, les trois occupants du véhicule l’abattent. Puis le 29 Février le trio tragique descend un boulanger alors qu’ils tentaient de cambrioler un pavillon.
Pour les illégalistes, traqués, affamés, sans secours, devant qui toutes les portes se ferment, la lutte terrible engagée contre la société ne peut que continuer jusqu’à l’issue fatale. Ils le savent : tous y resteront. Les illégalistes sont des bêtes fauves poursuivies par des chasseurs de plus en plus déterminés que la peur rend courageux. Leurs photos s’étalent dans les journaux. Les têtes sont mises à prix. Bonnot se devait d’organiser un coup de force inouï. Après avoir volé une voiture sur la route de Melun et avoir blessé gravement ses passagers, ils se dirigent vers Chantilly et notamment la banque de la Société Générale. Garnier, Valet et Raymond-la-science entrent dans la banque revolver au poing. Soudy fait le guet à l’entrée. Le bilan est de deux morts et 50000 francs.
Deux cents inspecteurs de police se mettent en campagne. La banque offre une prime de cent mille francs à qui permettra la capture des bandits. Pendant toute une semaine, les quotidiens donnent la priorité à ce fait divers, avec des pages entières de photos où se retrouvent pêle-mêle les morts, les blessés et les témoins. André Soudy se fait arrêter à Berck-sur-mer le 30 Mars.
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Le 7 Avril, Raymond Callemin se fait arrêter à son tour, rue de la tour d’Auvergne, à Paris.
« Vous faites une bonne affaire ! Ma tête vaut cent mille francs, chacune des vôtres sept centimes et demi. Oui, c’est le prix exact d’une balle de browning ! » déclare-t-il aux policiers qui l’arrêtent. Le 24 Avril un dénommé Simentoff (Antoine Monier) est arrêté, il a participé aux affaires de Montgeron et de Chantilly. Lors de son arrestation il avait deux brownings chargés.
Pendant ce temps Bonnot loge dans un appartement à l’insu de son propriétaire. Ce même 24 avril 1912, Jouin, le sous-chef de la sécurité, repère Bonnot et tente de l’arrêter. Lors de la perquisition dans la boutique de l’anarchiste Gauzy, Bonnot, surpris, tue le sous-directeur de la Sûreté Jouin et blesse l’inspecteur principal, puis parvient à s’enfuir. Il est blessé au bras. Après l’assassinat de Jouin, Bonnot conçoit sa fuite intelligemment. Il garde une allure raisonnable. Ne hâte pas le pas. Il arrive ainsi à Paris sans histoire. Chaque soir, il se met en quête d’un nouvel abri. Nul ne doute de sa capture à plus ou moins longue échéance. La décision de le tuer rallie tous les suffrages. Jamais la police, encouragée par le gouvernement, ne pense un seul instant prendre vivant son gibier.
Bonnot court toujours. Sa piste semble perdue lorsqu’un pharmacien de Choisy-le-roi déclare qu’il a donné des soins à un homme blessé à la main et dont le signalement correspond à celui du fuyard. Effectivement Bonnot trouve refuge chez un anarchiste : le garagiste Jules Dubois, à Choisy-le-Roi. Et son nouveau refuge est découvert le 28 avril 1912.
Ce dimanche 28 Avril, une quinzaine d’inspecteurs cernent le pavillon de Dubois. Dubois qui était dans le garage leur tire dessus avant de se faire abattre. Bonnot se barricade et blesse un inspecteur. Sans être nourri, le tir l’est tout de même suffisamment pour tenir les policiers en respect et les obliger à se mettre à l’abri. Ceux-ci pensent que Bonnot n’est pas seul. Le siège commence. La fusillade a réveillé toute la localité. De Choisy, d’Alfortville, de Thiais et même de plus loin, rappliquent des hommes armés de carabines, de fusils de chasse. Cinq cents hommes armés sont là disséminés dans les haies. Le maire de Choisy et le préfet Lépine arrivent. A neuf heures, arrivent successivement deux compagnies de la Garde républicaine.
De toute la banlieue, de Paris on continue à affluer vers Choisy. C’est un spectacle à ne pas manquer. Vingt mille spectateurs accourus en train, en fiacre, en auto ou à pieds. Ordre est donné d’acheminer l’entier régiment d’artillerie stationné à Vincennes. On demande également une mitrailleuse lourde. Un cordon de tirailleurs cerne maintenant la maison.
Midi. Il y a maintenant près de trente mille personnes autour du pavillon. Trente mille personnes venues assister à l’agonie d’un illégaliste. L’agonie de la bête va durer des heures. La fusillade ne connaît aucun répit. Tous les assiégeants pensent jouer un rôle historique. Ils sont persuadés qu’ils ont à venger les crimes de Bonnot. On boit, on parle, on s’interpelle, on rit. On le peut car de son repaire Bonnot n’est pas en mesure d’atteindre tous ces bravaches et redresseurs de torts de pacotille. Tous ces gens qui hurlent à la mort, pris individuellement, sont des pleutres et des lâches pour la plupart. Leur nombre leur donne un sentiment de puissance invincible. Cette foule est bourreau. Elle a accepté les yeux fermés les récits fantaisistes de la presse sur Bonnot.
On décide de dynamiter le repaire. Bonnot se sait perdu. Il rampe jusqu’à la table, prend plusieurs feuilles et rédige une sorte de testament.
Le siège se fait plus pressant. Le pavillon est dynamité..
Des débris de pierres et de terre frappent Bonnot. Il se réfugie entre deux matelas. Il saigne abondamment. Une nouvelle fois le pavillon est dynamité. Les policiers décident d’entrer dans le pavillon. Après avoir traversé la première pièce, ils débouchent dans la chambre. Bonnot est là. Luttant contre le dégoût, le chagrin et la fatigue, il s’écrie :« salauds ». Il a encore la force de tirer trois coups. Les autres ripostent. Peu à peu les taches de sang sur le sol s’élargissent. C’en est fini de l’homme symbole de l’illégalisme. Bonnot a été atteint de six balles. Il arrive à l’Hôtel-dieu où il rejoint à la morgue Dubois. Ce Dubois qui n’était ni un voleur, ni un assassin. Tout simplement, un homme fidèle à son idéal anarchiste, fidèle à ses amitiés, et qui a poussé le sacrifice jusqu’à avertir Bonnot par ses cris et à se faire tuer pour son ami. En attendant, la police parade et une vente aux enchères se tient sur l’emplacement du pavillon.
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Il reste deux membres de la bande à Bonnot en liberté. Garnier et Valet sont toujours en cavale. Ils logent dans un pavillon de banlieue à Nogent-sur-Marne. Le 14 Mai la sûreté les a repéré. Pour éviter la mascarade de Choisy tout a été fixé et préparé dans le plus grand secret. Ce sera pire. Le pavillon est cerné et les inspecteurs de la sûreté entrent dans le jardin ou ils sont accueillis à coups de pistolets. Le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés. Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leurs carabines, se placent en embuscade tandis que des zouaves postés sur un viaduc projettent d’énormes pierres sur la toiture. Puis le pavillon est dynamité, la toiture s’est envolée mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombée maintenant.
A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon. Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées. On tente de dynamiter le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaînent et un inspecteur est de nouveau tué. La troupe arrête le feu faute de munitions. Le ministre de l’intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c’est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant. La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le « cessez-le-feu ». Ce sera le dernier.. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l’assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce où sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Les deux assiégés tirent toujours, blessant plusieurs agents. Ils tiendront ainsi en respect plus de 500 militaires, ainsi qu’une foule hystérique.
Trois heures, tout est accompli. Octave Garnier et René Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus. On découvrit alors les corps de ces deux jeunes de 22 ans et 21 ans, criblés de balles. Le siège a duré plus de neuf heures.
Ce 15 mai 1912, cent mille personnes se précipiteront sur les lieux du drame. Le lendemain, les corps sont jetés dans la fosse commune du cimetière de Bagneux. Dans la poche d’Octave Garnier, on trouvera ces mots : « Réfléchissons. Nos femmes et nos enfants s’entassent dans des galetas, tandis que des milliers de villas restent vides. Nous bâtissons les palais et nous vivons dans des chaumières. Ouvrier, développe ta vie, ton intelligence et ta force. Tu es un mouton : les sergots sont des chiens et les bourgeois sont des bergers. Notre sang paie le luxe des riches. Notre ennemi, c’est notre maître. Vive l’anarchie. »
Bonnot et ceux de sa bande tués ou assassinés par la police, restaient leurs complices toujours incarcérés. Le procès débute à Paris le 3 février 1913. Le 27 février, après 25 jours de débat, s’achève le procès des survivants de la « Bande à Bonnot ». La vindicte publique, par l’entremise de ses juges, peut éclater : Raymond Callemin, André Soudy, Antoine Monier, et Eugène Dieudonné sont condamnés à mort ; Paul Metge et Edouard Carouy sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité (ce dernier se suicidera par empoisonnement le lendemain dans sa cellule).
Pour les autres complices ou supposés tels : Jean De Boé : dix ans de travaux forcés ; Raymond Gauzy : 18 mois de prison ; Victor Kilbatchiche : 5 ans de prison. Seule Rirette Maitrejean est acquittée.
Les condamnés à mort Raymond-la-science, Soudy et Monier sont exécutés par la guillotine le 21 avril 1913 devant la prison de la Santé. Monier laisse comme testament :« Je lègue à la Société mon ardent désir qu’un jour, peu lointain, règne dans les institutions sociales un maximum de bien-être et d’indépendance, afin que l’individu, dans ses loisirs, puisse mieux se consacrer à ce qui fait la beauté de la vie, à l’instruction et à tout ce qui est science. »
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Arrêté le 27 février 1912 et inculpé pour le braquage de la Société Générale rue Ordener, à Paris, Eugène Dieudonné est condamné à mort le 28 février 1913, malgré les protestations d’Octave Garnier, Raymond-la-science, et une lettre de Bonnot écrite avant de mourir, qui tentèrent de le disculper. Sa peine fut finalement commuée in extrémis en travaux forcés à perpétuité. Il s’évadera six fois du bagne de Cayenne. Repris par la police brésilienne, il sera finalement grâcié en 1927, grâce à une campagne d’Albert Londres. De retour à Paris, Dieudonné deviendra fabricant de meubles, et conservera l’état d’esprit libertaire.
Il est l’auteur du livre « La vie des forçats » (1930).
Par ailleurs, Albert Londres lui consacrera un livre « L’homme qui s’évada ».
Eugène Dieudonné est mort le 21 août 1944.
Paul Metge, au bagne, finit par obtenir le poste de cuisinier. Il recouvre la liberté en 1931 et exerce ses talents dans un restaurant à Cayenne, où il meurt en 1933 des suites d’une fièvre.
Jean De Boé subit aussi sa peine au bagne de Cayenne. Envoyé ensuite en relégation, il s’en évade et rentre en Belgique en 1922. Il reprend alors son métier dans la typographie et son activité militante, participant à plusieurs grèves ainsi qu’à la création d’une coopérative « Les arts graphiques ». En 1936, lorsque la révolution libertaire éclate en Espagne, il y prend part, et adopte les deux fillettes d’un compagnon fusillé par les fascistes. Il militera ensuite à S.I.A (Solidarité Internationale Antifasciste). Durant le second conflit mondial, il se cache, évitant ainsi une arrestation par la gestapo. Après la libération, il milite au Syndicat du livre Belge. Il est l’auteur de nombreux articles dans la presse libertaire de « L’Anarchie » au « Réveil de Genève », mais aussi de livres et brochures publiés en Belgique : « Un siècle de luttes syndicales », « La révolution en Espagne », « Propos subversifs », etc. Il meurt le 2 janvier 1974, à Anderlecht.
« Ne jamais mentir, ne jamais trahir, ne jamais désespérer. »
Devise de Jean De Boé.
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