Armand Robin (1912-1961) est né dans une très modeste famille de cultivateurs bretons dont il est le huitième et dernier enfant. Très doué dans l’apprentissage des langues étrangères, il traduira en français une centaine d’auteurs à partir d’une vingtaine de langues différentes (allemand, russe, arabe, chinois, etc.).
Grâce à ce fabuleux bagage, il va pouvoir se mettre, à partir de 1941, à l’écoute des radios étrangères et rédiger des bulletins spécialisés dans l’analyse de la situation politique internationale.
En 1945, il adhère à la Fédération anarchiste et collabore jusqu’en 1955 au journal Le Libertaire. Figure importante du groupe du XVe arrondissement, il y fait la connaissance de Georges Brassens.
Sa définition de l’anarchie sera : être « purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque impliquer domination sur d’autres consciences ».
Arrêté le 28 mars 1961, il est conduit au commissariat de son quartier, puis à l’infirmerie du dépôt de la préfecture de police, et meurt le lendemain dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.
Bibliographie sommaire et webographie :
- Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix et de Le programme en quelques siècles, Editions Gallimard, 1970, et Poésie/Gallimard, 2004, 254 p.
- La fausse parole, Éditions de Minuit, 1953 et Le temps qu’il fait, 1979, 143 p.
- Expertise de la fausse parole, Editions Ubacs, 1990, 163 p.
- Françoise Morvan : Armand Robin : bilan d’une recherche, thèse d’Etat, Université de Lille III, 1990, 3 tomes, 2685 p.
- Le site de référence sur Robin :
- http://armandrobin.org/persodeb.html
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