La nécessité de la lutte
Depuis la révolte de Stonewall et les premières luttes menées en France, chaque fois qu’ont reculé l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie sur le plan institutionnel comme au niveau populaire, c’est grâce à des années de lutte menées par les lesbiennes, les gays, les bi et les trans, appuyées dans un certain nombre de cas par une partie du mouvement social.
Et ce n’est pas maintenant que ça va changer malgré la légalisation du mariage pour tous. Si nous participons à cette marché des fiertés, ce n’est pas pour célébrer une nouvelle étape vers l’égalité des droits, mais surtout pour rappeler les nombreux autres combats qu’il reste à mener.
Le recul du gouvernement
Malgré cette concession institutionnelle vers une égalité des droits, l’égalité sociale est encore à conquérir : l’abandon de la Procréation Médicalement Assistée reste en travers de la gorge, et donne un goût amer à cette réforme. Une prise de position qui apparaît comme une « trahison » pour beaucoup, mais qui rappelle que l’égalité ne se décrète pas à coup de réformes et de lois, ni en déposant un bulletin dans l’urne du parti qui promet quelques maigres avancées sociales ou économique.
Quel que soient le discours que puissent tenir les classes dominantes, ne nous laissons pas bercer par quelques promesses électorales propres aux logiques de leur monde politique. Si le gouvernement socialiste a reculé, c’est en partie parce que le rapport de force n’était pas suffisant face aux mobilisations homophobes et réactionnaires.
On ne peut pas déléguer la lutte quand on veut sérieusement s’émanciper, et cela quelque que soit la couleur du gouvernement, quelque que soit le contexte. Il vaut mieux s’organiser entre nous et compter sur l’entraide mutuelle et la solidarité pour y arriver.
« Manif pour tous », banalisation des idées fascistes
Dans toute la France et particulièrement à Lyon, les différentes composantes du mouvement contre l’égalité des droits ont encouragé ce déchaînement de propos et d’actes homophobes (appels publics à la haine, insultes, agressions, humiliations privées).
Le racisme et le sexisme ont été omniprésents lors de ces grandes messes aux accents réactionnaires et fascistes, l’occasion de défendre un schéma familial caricatural et passéiste. Dans cette dynamique haineuse, les différents groupes fascistes ont trouvé facilement leur place au sein d’un mouvement homophobe et réactionnaire.
Pour en finir avec le sexisme et l’homophobie... combattre le patriarcat et l’hétérosexisme
Lesbiennes, homosexuelles, Bi, Trans, ou hétéros, nous voulons vivre notre orientation sexuelle et nos relations librement et sans contraintes, entre personnes consentantes, sans que ni l’État, ni la pression morale ne viennent nous en empêcher ou nous le faire « payer ».
Nous voulons l’égalité sociale et la liberté réelle de chacunE. C’est pour cela que nous refusons qu’on nous assigne des rôles sexuels et relationnels figés, des normes de comportement et une place dans la société en fonction de notre sexe biologique.
Car ces rôles ont pour conséquence concrète d’organiser la domination des hommes sur les femmes, l’oppression des lesbiennes, des homosexuels, des bis et des trans. Pour obtenir l’égalité sociale, si obtenir de nouveaux droits est une nécessité, c’est avec ce système patriarcal et hétéro-normatif qu’il faut en finir.
Coordination des Groupes Anarchistes
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences samedi 15h-19
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de Radio Canut
groupe-lyon [at] c-g-a.org
Vous pouvez recevoir les informations de la CGA-Lyon en vous inscrivant sur notre liste de diffusion
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info