Prolongation de la détention
La décision du Tribunal des mesures de contrainte est tombée le 5 août : prolongation confirmée, sous prétexte que le prévenu fasse partie du mouvement antispéciste. Différents collectifs de soutien s’y opposeront fermement, notamment par le biais d’une mobilisation le 7 août devant le Palais de Justice de Genève.
Après avoir ordonné une troisième prolongation de la détention Matthias* (nom d’emprunt) en juin dernier, le Tribunal des mesures de contrainte sur demande du Procureur, Adrian Holloway, vient de statuer sur une nouvelle prolongation. Son motif ? Le fait qu’il fasse partie du mouvement antispéciste et présenterait par principe, un risque de récidive en cas de remise en liberté. À défaut de considérer une remise en liberté totale et alors que des mesures de substitution existantes (assignation à résidence ou bracelet électronique) devraient être considérées selon les principes de proportionnalité, les autorités ne daignent pas y penser, prétextant qu’elles seraient insuffisantes dans la prévention d’une récidive puisque le prévenu « adhère à priori avec toujours autant de conviction et d’engagement » à l’idéologie antispéciste. Le nouvel avocat du prévenu, Me Olivier Peter, s’est opposé à cette décision en contestant l’existence d’un risque de réitération. Il déposera un recours contre cette décision, qui justifie le maintien en détention en raison du positionnement politique du détenu, en violant gravement la liberté de conscience garantie par la Constitution fédérale et la Convention européenne des droits de l’homme. Rappelons que Matthias* n’est pour l’heure que soupçonné de bris de vitres, arrachage d’affiches et tags. Il paraît donc évident que la situation relève de la répression politique abusive d’un activiste retenu otage d’un système législatif qui protège des intérêts économiques au détriment de la dignité humaine et animale.
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