8 mars : journée de LA femme...? Et non ! Celle des femmes transformée en « la femme » ! Offrez-lui un soin pour payez les inégalités du reste de l’année !!
On est toujours un peu agacéE d’entendre parler de cette fameuse journée de « LA femme », en se demandant : "Mais c’est qui celle-là ?
Qu’est-ce qu’elle a de particulier ? Et pourquoi on ne parle que d’elle seule ?... Qu’est-ce que « LA femme »...? la mère ? la putain ? la working-girl au top de la société capitaliste ? Toujours à fond, toujours plaisante, qui ne se plaint jamais ni de ces patron-NE-s, ni des charges familiales, ni du carcan de la mode ? Ce jour du 8 mars devient donc celui où on entend tout et n’importe quoi, y compris des perles sexistes du genre : « aujourd’hui, elle ne va pas faire la vaisselle ». C’est la journée où l’on fait en sorte que les femmes se transforment en la femme pour nier les inégalités et la domination sur l’intégralité de la seconde moitié de l’humanité niant ainsi nos revendications politiques et collectives.
Le sexisme institué socialement reste pourtant la réalité aujourd’hui encore : 80% des tâches ménagères sont effectués par les femmes... En gros, ILS font la vaisselle lundi et mardi matin et ELLES, tout le reste de la semaine. Et puis, ELLES doivent travailler en horaires décalés ou à temps partiel parce qu’elles n’ont pas le choix, et ELLES doivent se faire belles, et ELLES sont moins bien payées, et ELLES ne peuvent pas avorter où elles veulent et par la méthode qu’elles choisissent, et ELLES ne peuvent pas acheter de petites voitures à leurs filles sans être regardées de travers, et puis parfois même ELLES prennent une bonne droite parce qu’elles se rebellent, et puis : qu’ELLES ne s’amusent pas à sortir seules la nuit...
Encore aujourd’hui les inégalités sont trop importantes : le système capitaliste et le système patriarcal oppressent et exploitent doublement les femmes en se renforçant mutuellement. On ne peut donc lutter contre l’un sans combattre l’autre, et risquer que ne persistent des rapports d’exploitation et des inégalités. La lutte pour l’égalité entre tous et toutes se situe à la fois dans une remise en cause collective de nos comportements et relations de tous les jours : dans les relations affectives, dans le couple, dans la famille, au boulot, dans l’espace public, dans les syndicats … pour que ceux-ci ne reproduisent pas sexisme machisme et bi-lesbophobie (non partage des tâches, humiliations, insultes, violences). Et dans un combat plus large contre tout ce qui produit et reproduit l’oppression - l’Etat, la société capitaliste, les religions : seuls moyens de construire les bases d’une société égalitaire où les richesses sont réparties entre tous et toutes et libertaire où chacun-e peut s’épanouir et où personne n’est le chef de quiconque.
En tant qu’anarchiste, nous luttons contre toutes les formes d’oppression, pour une société égalitaire débarrassée de toute hiérarchie, de ses chefs et de tous types de violences. C’est pour cela que nous soutenons les femmes qui se saisissent de la question des oppressions spécifiques qu’elles subissent et qui s’auto-organisent sur la base matérielle de leurs oppressions et s’autodéterminent. Nous soutenons les luttes anarcha-féministes.
Nous revendiquons :
Abolition du genre : le sexe biologique ne détermine plus la place des individuEs,
et les catégories hommes / femmes cessent d’être la norme de référence pour
l’organisation de la société.
Libre choix dans ses sexualités
Accès à une éducation sexuelle non hétéronormée et non sexiste
Accès aux contraceptions masculine et féminine gratuites et à l’avortement libre
et gratuit
Lutte contre les inégalités salariales genrées
Lutte contre les violences faites aux femmes.
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon Permanences samedi 15h-19, dimanche Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de Radio Canut groupe-lyon [at] c-g-a.org Vous pouvez recevoir les informations de la CGA-Lyon en vous inscrivant sur notre liste de diffusion
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le singulier à ’’journée’’ me semble aussi problématique que celui à ’’femme’’, sans parler de ’’droits’’ qui pour moi sous entend qu’il faudrait accorder des privilèges, alors qu’il s’agit plus, de mon point de vue, que l’autre moitié en abandonne.
Enfin, le problème sera résolu le jour où plus personne ne ressentira le besoin d’une ou des journées (ou actions) spécifiques, malheureusement on a encore le temps.
étranges, les commentaires. on dirait qu’il y a une immense confusion. pour commencer, à "sexe/genre", quand tu dis "tu", sache que tu t’adresses à différentes personnes, car il n’y pas un seul auteur derrière tout cela.
ensuite, tu dis que l’on fait un mélange de tout, mais je trouve qu’au "début", non.. maintenant, à tout lire et à lire ce que tu écris, c’est vrai que j’ai du mal à voir la "ligne directrice". « tu essaye de confondre dans un même gloubiglouba idéologique données biologiques et données sociales comme si les une découlait naturellement des autres. » à vrai dire, je trouve pas ça très clair.
et pour répondre à ta question, je m’en fou de tes données biologiques ou sociales. je dis juste que le jour où les hommes connaitront autant la cause des femmes que les femmes qui en ont pris conscience, on ne pourra plus les différencier dans leurs paroles. d’où : "tu es un homme". c’est pas une insulte, c’est une constatation. "tu es un homme, peut-être féministe, et y a encore du travail à faire parce que tu ne connais pas encore aussi bien que nous "notre" cause". peut-être que là, ça te parlera mieux.
faut pas s’énerver comme ça...
en tout cas, quand on en arrive à comparer à de la xénophobie et aux propos de sarkozy ceux tenus ici, c’est qu’on a vraiment plus d’arguments. comme quand on insulte quelqu’un, en somme.
Toi tu cause peut être de patriarcat, mais on causait de la critique d’une interview.
C’est bien un truc de dominant ça de vouloir orienté une conversation sur des bases que l’on maitrise.
Moi je trouve ça assez malhonnête de présupposer de la construction social qu’a subit une personne. Ce qui n’empêche pas de dénoncé les comportement sexiste là où il existe mais ce n’était pas la question ici.
Ton discourt ça s’appelle l’essentialisme il est à la base de la plupart des réactions de xénophobie. En l’occurrence tu essaye de confondre dans un même gloubiglouba idéologique données biologiques et données sociales comme si les une découlait naturellement des autres.
Le tout accompagné d’attaque ad personam qui viserait a faire croire que j’ai à un moment où à un autre dit que l’éducation n’influençais pas la vie des gens où qu’il existait un libre arbitre.
Puisque tu veu faire des comparaison absurde ton discourt me rappelle le discourt du front national qui explique que le probleme des « banlieues » se sont « les Arabes » (sans se poser la question des multiples cultures réel que recouvre ce terme) puisqu’ils viennent d’une culture qui est comme ça il ne peuvent donc que se conduire comme ça ...
évidemment qu’il existe des rapports de classes à l’intérieur des groupes non mixte, y’a même une critique assez importante de la journée de LA femme (blanche, hétérosexuelle, friquée...) dans les groupes féministes. Mais là, on cause de patriarcat non ? des constructions sociales genrées que nous subissons tous-te-s.
Je trouve ça assez malhonnête de dire « non mais moi je suis au dessus de tout ça », genre la société n’a aucun effet sur moi... Ca me rappelle des discours de droite type « certe je viens de la haute noblesse, mais je ne vois pas en quoi mon éducation, ma construction peut influer dans ma vie », ou version sarkozyste sur les émeutes de banlieues « les »jeunes« disposent d’un total libre arbitre dans ce qu’il s’est passe, la société n’a rien a se reprocher ».
En plus, ça nie tout les privilèges que tu peux avoir par ta classe...
Mais quand tu suppute que je suis un homme tu veu parler de quoi ?
De l’assignation étatique ? de mon codage ADN ? de ma physionomie apparente ? du temps que je passe à faire le ménage ? du temps que je passe à m’occuper de mon gosse ? de ma position sur le marcher du sexe ? de la manière dont je me défini ? du temps que je passe à faire la cuisine ? de ma position sur l’échelle des salaires ? de la manière dont on me défini ? de ma production hormonale ? de mon éducation ? de ce que je revendique ? de ma position sur le marcher affectif ? des taches qui me sont alloué dans ma structure familiale ? ...
Allez un peu de sérieux si tu avait vraiment connaissance de la « cause » anti-sexisme tu rirai de te relire avant de passer a autre chose.
surtout que tu ne fait que confirmé ce que je dit : Oui il existe au sein des groupes non mixte des rapports de domination. Le texte n’est donc pas délirant.
d’ailleurs, pour dire qu’il y a encore beaucoup de différences entre hommes et femmes, j’ai presque envie de dire qu’on peut reconnaitre quel sexe a écrit quoi. je serai heureuse de me tromper si l’on me disait que « ouais bof » n’était une femme, et « sexe/genre » n’était pas un homme....
d’ailleurs, pour « sexe/genre », si vraiment tu connaissais la « cause » des femmes, si tu étais vraiment féministe jusqu’au fond de toi, tu saurai déjà tout ça. la femme prolo est doublement opprimée. on peut continuer l’énumération : la femme « étrangère » et prolo est triplement opprimée...
yaura toujours plus de similitude sociale entre hommes et femmes prolos qu’entre femme prolo et bourgeoise ; c’est sûr.
d’ailleurs au moment où l’avortement n’était pas légal, les prolos allaient voir les « faiseuses d’anges » dans des conditions très souvent mauvaises, alors que les bourgeoises allaient là où c’était légal, à l’étranger puisqu’elles pouvaient s’y rendre : elles pouvaient payer l’avortement et le voyage, et dans certaines cliniques à Paris où c’était possible.
cela dit, bourgeoises ou prolos, le problème de l’avortement était bien le même.
et pour en revenir à « notre » époque, le rapport de domination est bien (trop) existant entre hommes et femmes. autrement dit, les femmes prolos sont doublement opprimées : par la classe bourgeoise, et par les hommes...
les similitudes réelles entre femme prolo et homme prolo, je les verrai quand la majorité des hommes prolos seront féministes. et pas que féministes dans les paroles : combien de femmes rentrent le soir avant leur homme pour retrouver leurs enfants ? combien de femmes s’occupent plus des tâches ménagères que d’hommes ? c’est bien, d’en faire. le tout, c’est d’en faire assez. c’est pas de parler. les mots, c’est jolis. mais ce qui compte, ce sont les actes... et ce qui est malheureux, c’est que nombre d’hommes et de femmes ne se rendent même pas compte de leur comportement.
nous, les femmes, on nous élève toujours comme si que notre sexe était une tare. tu es une femme, alors tu ne peux pas faire ça, tu ne peux pas faire ci... dans des familles qui se disent elles-mêmes féministes, on entend la maman dire qu’il ne faut pas porter de strings, parce que c’est la culotte, qui est féministe. ah bon ? être féministe, ce n’est pas plutôt choisir ? et puis, il ne faut pas avoir de rapports trop tôt. ah bon ? il y a un minimum d’âge, pour prendre du plaisir ?
et puis, il ne faut pas coucher avec n’importe qui. parce que « on ne se respecte pas ». les hommes, eux peuvent. ben, pourquoi nous on n’aurait pas le droit ? on peut coucher avec qui l’on veut tout en se respectant. et on peut coucher la première nuit sans être une salope.
tiens, au fait, pourquoi à l’école on nous apprend que l’homme a un orgasme sans rien nous dire sur la femme ? l’orgasme de la femme serait-il toujours tabou ?... chut... les femmes ne doivent pas connaitre leur corps... elles ne doivent pas être libres... enfin si, puique « on est féministe ». mais tout de même, pas complètement...
ce qui compte, c’est de choisir. choisir de faire ou de ne pas faire. décider de sa vie. et pas que le 8 mars...
Ba peut être qu’en fait entre femme y’a aussi des rapports de domination et peut être qu’en fait des fois y’a plus de similitude entre une femme prol et un homme prol qu’entre une bourgeoise et une prol ...
je sais pas exactement dans quel but cet article d´owni a été mis en lien, mais il est pas forcément ultra intéressant, voire meme craignos (morceau choisi que je reproduis ci-dessous - cela dit le format interview de journaleuxz pousse à dire des conneries, on le sait bien...).
beaucoup plus pertinent, critique et radical, parmi tant d´autres :
Les mots sont importants : http://lmsi.net http://www.tumultueuses.com/
bonne lecture !
extrait choisi dans l´interview de Charpenel :
« C’est (le sentiment d´exclusion des hommes) vraiment juste une conséquence de la non-mixité, qui a créé le sentiment d’exclusion des hommes. Les femmes ont certes eu le besoin de militer entre elles dans les années 1970, elles avaient l’impression d’être moins soumises à des rapports de pouvoir. C’était certainement juste une impression, mais elle était nécessaire. » oh oui !
hi, hi, hi... c’est trop drôle... « la femme dans le sport », on pouvait pas faire mieux. j’ai les paroles d’une chanson qui me reviennent, subitement : « quand c’est triste à pleurer, c’est con à dire : mieux vaut en rire... » (Manu Chao).
j’ai trouvé le livre « La Cause des Femmes » de Gisèle Halimi très intéressant... si cela intéresse quelqu’unE.
Marion Charpenel est l’auteur d’une thèse sur le mouvement féministe en France. Enseignante à Paris 8 et doctorante à Sciences Po Paris, elle revient pour OWNI sur les représentations et les mutations de la cause des femmes.
Que signifie le féminisme aujourd’hui ?
Il faut d’abord avoir en tête que tous les gens qui sont féministes ne se définissent pas nécessairement comme tel, et inversement. Le terme est tellement chargé en histoire et en représentations, pas mal de personnes engagées dans la cause des femmes ne se reconnaissent pas dans cette désignation.
Quels sont les nouveaux enjeux du mouvement ?
L’espace de la cause des femmes est relativement vaste. Globalement, on constate une répartition des tâches selon les associations, que l’on peut classer selon ces différentes sphères : la sexualité, l’avortement, la contraception, au sein d’organisation comme le Planning familial ; les violences conjugales et sexuelles, avec les associations de soutien aux victimes ; l’éducation et la recherche au sein d’équipes de chercheurs en études féministes ; les problématiques du travail, domestique ou à l’extérieur, avec la question de la double journée ; la représentation politique et syndicale, avec des associations particulièrement engagées dans la lutte pour la parité ; une réflexion sur la place des femmes dans la culture et les médias et enfin, tout un pan sur la solidarité internationale, qui se focalise sur les femmes migrantes.
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Aujourd’hui, la réflexion queer semble avoir de l’importance au sein du féminisme : cela signifie-t-il que le fait d’être femme a été dépassé par l’individu et la valorisation de sa singularité ?
C’est une des conséquences, oui.
Le mouvement queer affirme qu’il n’y a pas de genre spécifique défini, pas de masculin et de féminin, mais bien davantage un continuum : 40% de féminin, 60% de masculin, etc. Il remet en cause l’idée d’une séparation nette du genre et conteste l’enfermement des identités, dès le plus jeune âge, avec l’attribution de jouets très différenciés par exemple.
Au-delà du queer, tout le mouvement considère que le projet féministe est humaniste, que le monde en sortira globalement grandi. C’est ce que disaient les féministes radicales dans les années 1970 : une fois l’inégalité hommes/femmes brisée, toutes les inégalités pourraient être mises à plat.
La tendance queer les rejoint dans la mesure où elle refuse l’enfermement dans une indentité, et affirme que les choses sont plus complexes que deux genres.
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Quelques mois après l’attaque terroriste d’extrême-droite en Nouvelle-Zélande, petit retour sur l’influence des « penseurs » français. Texte initialement publié le 6 avril 2019.
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