Le F-haine n’est pas un parti comme les autres. À Lyon leurs haines ne passeront pas !

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Le FN n’est pas un parti comme les autres : meeting, rassemblement, ou congrès : pas d’espace pour lui, ni à Lyon, ni ailleurs ! Le 29 novembre 2014, toutes et tous à Lyon contre le congrès du parti d’extrême droite. Soyons des milliers pour montrer qu’il n’est pas « banalisé ».

Sous couvert de dédiabolisation entamée par Marine Le Pen, le Front National défend toujours les mêmes revendications qu’à sa création, soit un projet de société inégalitaire, raciste et xénophobe. La préférence nationale, cheval de bataille du FN, n’est rien de plus qu’une vitrine politique du racisme : la chasse aux sans-papier-e-s, aux immigré-e-s et aux pauvres.

A travers un discours économique dénonçant un assistanat volontaire d’une partie de la population, le FN peut donc encore et toujours stigmatiser une partie des classes les plus populaires.

Ses solutions : revenir sur les acquis sociaux et les droits fondamentaux de chacun-e, ne remettent absolument pas en question les causes politiques des inégalités. Nous ne pouvons cautionner un discours populiste, qui vise en réalité à conforter encore et toujours la domination économique de certain-e-s : en ne combattant pas le capitalisme mais en l’encourageant sur un mode protectionniste. Le FN maintient ses intérêts économiques, les cadres dirigeant-e-s étant eux-mêmes issu-e-s ou partie prenante de la bourgeoisie, tout en se prétendant « proches » des catégories populaires.

Les conséquences de l’application du programme du FN peuvent d’ores et déjà se constater localement, dans les municipalités tombées entre leurs mains. Ainsi, nous sommes loin du discours salvateur défendu, soit une revalorisation des conditions de vie des personnes.

Les associations d’éducation populaire voient leurs financements coupés, leurs salles retirées, les parents sans emploi sont mis dans un processus d’exclusion des cantines scolaires et des temps périscolaires... Preuve s’il en est de la réalité du Front National, loin des sirènes rassurantes de Marine Le Pen. Elle et ses élu-e-s qui se réclament proches des classe populaires, ne soutiennent pas les ouvriers-ères en lutte pour leur emploi (ou juste le temps d’un coup médiatique), et pourtant plaident pour une réforme néolibérale des retraites.

Pétainisme social (Travail Famille Patrie), et préférence nationale (aujourd’hui appelé priorité nationale, par Le Pen fille) en persécutant les étrangers ou les français d’origine étrangère, obsession de l’immigration, rétablissement de la peine de mort par référendum, lutte contre l’avortement, opposition à la légalisation de l’euthanasie, politiques familiales natalistes, retour à l’école d’avant 1968, et mariage et adoptions réservés aux couples hétérosexuels.

Voilà, en partie, le réel projet du front national

Les Vrais « amis » du FN

Le FN a tenté de faire croire à une rupture d’avec ses compagnons de toujours, les groupuscules néo-nazis et intégristes catholiques. Au final, des membres du Bloc identitaire ont été appelés au conseil municipal à Béziers (info VISA), et les liens restent forts entre ces organisations. Ce n’est pas étonnant, lorsque l’on sait la porosité entre ces milieux : bien des cadres « assagis » du parti ont été autrefois membres de groupuscules fascistes, et fait leurs armes dans des ratonnades et saluts hitlériens. De même, Marine le Pen, en inventant la notion d’IVG « de confort », flatte les intégristes religieux, pour qui l’avortement devrait tout simplement être supprimé.

Ces liens politiques ne sont pas anodins, ils montrent la réalité de la prise qu’à l’extrême droite en France ; prise renforcée par des décennies de politique antisociale et sécuritaire menée par les gouvernements successifs. En entretenant la précarisation croissante de la population, en banalisant des discours xénophobes, homophobes, racistes, la caste politicienne et notamment le PS, a créé les conditions qui rendent possible l’émergence des extrêmes droites.

Pourquoi le FN fait tant de voix ?

L’échec des politiques menées par des gouvernements de droite comme de gauche, la crise du système capitalisme, engendrent toujours plus d’inégalités. L’écart entre les plus riches et les plus pauvres s’étoffe de jour en jour, et l’insécurité sociale gagne les classes sociales moyennes. Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de reprendre les discours du FN afin de flatter l’électorat potentiel mais aussi de porter l’attention sur autre chose que sur l’échec du capitalisme. Il est dans leur intérêt d’empêcher, une prise de conscience collective en termes de lutte des classes, afin de préserver leurs propres intérêts, qu’ils soient financiers ou de pouvoir.

En pointant du doigt les minorités culturelles, sexuelles, en organisant la chasse aux roms et aux sans-papier-e-s, l’État a ainsi trouvé le moyen de détourner la colère sociale. Mais en nommant ainsi des boucs émissaires, il a permis au FN d’investir l’espace politique et de diffuser ses idées. Prenons pour exemple les lois de sécurité de l’emploi ou d’anti terrorisme sans oublier le racisme d’État : orchestré sans impunité par le PS.

Révolution sociale !

Il est temps aujourd’hui d’envisager un autre projet de société, fondé sur le partage des richesses et l’égalité économique et sociale dans tous les domaines de la vie. Nous n’avons rien à attendre des partis politiques, de droite comme de gauche et encore moins de l’extrême droite.

Pour cela, il est nécessaire de renforcer les luttes actuelles contre les politiques antisociales, les populariser, les soutenir et d’en initier d’autres, dans une perspective anticapitaliste et anti-autoritaire, permettant le développement des capacités de gestion directe de l’ensemble de la population dans tous les domaines.

Contre la destruction programmée des retraites, la réduction annoncée des droits des chômeurs et précaires, la fermeture continue des services publics ou encore les plans de licenciements sans fin, il faut développer une confrontation sociale radicale dans les entreprises, les quartiers et auprès de la jeunesse.

C’est par la grève générale, le sabotage des productions outrancières et le blocage de l’économie que nous pourrons faire échec aux logiques que nous imposent les classes dominantes au nom de « la crise », logiques qui en réalité servent à toujours enrichir les plus riches et à exploiter les plus pauvres.

Quand à la résurgence des violences fascistes et étatiques, il est fondamental de développer l’autodéfense antifasciste populaire, collective et organisée et de lutter contre le répression. L’État est complice et acteur de l’avancée des fachos. Il réprime à tout va celles et ceux qui résistent, allant jusqu’à tuer. Ne comptons pas sur lui pour nous défendre ! N’oublions pas Rémi Fraisse, Yassin Aïbeche Souilah, Lahoucine Ait Omghar, Loic Louise et tant d’autres.

L’éradication du fascisme passe par l’éradication du capitalisme, de l’État, du patriarcat, du racisme, et de toutes les formes d’oppression et de domination.

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