L’opération visait un ensemble de 2 parcelles de 5 ha chacune qui étaient destinées à la multiplication de semences OGM.
La récolte issue de ces parcelles aurait permis l’année prochaine de semer environ 1 000 hectares de maïs OGM [1].
La neutralisation des parcelles de semences à un double objectif : d’une part limiter physiquement la politique volontaire d’expansion des surfaces OGM en cours.
Et d’autre part alerter l’opinion publique sur la réalité de cette politique.
En effet, les faucheurs volontaires considèrent que c’est l’aveu criant de passer outre la volonté légitime d’une majorité de la population ne voulant pas de cultures d’OGM en plein champ [2].
Ils entendent mettre l’État et les élus devant leurs responsabilités là où l’absence de loi fait défaut.
Par cette action, les faucheurs volontaires s’opposent ainsi à la violence physique et symbolique que représentent ces cultures de plein champ envers la biodiversité, et le droit de chacun à choisir son type d’alimentation.
Dans l’état actuel des choses, ils sont convaincus qu’il n’y a plus d’autre issue pour que la liberté de choix, c’est à dire la démocratie, redevienne une réalité.
Les Faucheurs volontaires mettent en garde les acteurs politiques qui ont convoqué le “Grenelle de l’environnement” contre toute tentative d’un faux-semblant de consultation démocratique.
La responsabilité politique, morale et éthique impose l’ouverture d’un débat public et citoyen équitable, et non la méthode scandaleuse du fait accompli , telle qu’elle est pratiquée actuellement.
À ce titre, nous exigeons que dans cet espace de dialogue un des fondements de l’écologie ait une place centrale : c’est l’application du principe de précaution.
Ils affirment ainsi qu’en préliminaire à cette consultation et pour la sérénité des débats à venir, des mesures concrètes doivent être prises telles que :
un moratoire immédiat sur toutes les cultures et expérimentations d’OGM en plein champ,
la neutralisation des cultures d’OGM en cours.
Les faucheurs volontaires tiennent à souligner qu’il n’y aura pas de paix dans les campagnes tant que l’État et nos élus ne prendront pas leurs responsabiltés : l’impuissance politique, le vide législatif et la politique du fait accompli sont à l’origine d’une telle situation.
Le Collectif des Faucheurs Volontaires Rhône Loire [3]
Faucheurs69.42(arobase)no-log.org
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