Les marches commencent à Lyon

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Les rendez-vous lyonnais de la semaine des Marches contre le Chômage et la Précarité.

Le but reste encore et toujours de faire des liens entre différents espaces sociaux aujourd’hui artificiellement mis en concurrence :

- les usagers contre le service public
- les salariés du privé contre ceux du public
- les précaires contre les CDIstes
- les chômeurs avec les précaires...
- les travailleurs français contre les travailleurs étrangers
- les « vrais » travailleurs contre les « fainéants »
- les quartiers populaires avec les centres-villes

On pourrait développer à l’infini pour arriver au vieux rêve du capitalisme : que chacun(e) pense qu’il est en concurrence avec tout le monde. Et pendant qu’on se bat entre nous, la bourgeoisie encaisse. Dling !

Les rendez vous de la semaine donc (spécial dédicace aux Renseignements Généraux qui nous harcellent au téléphone...)

Lundi 23 novembre

- 9h00 : décontamination Grippe P (Précarité) au Pôle Emploi, rue Pascal (Totem), Villeurbanne.
- 11h00 : buvette puis balade à la Direction du Travail, rue du Nord, puis marche vers Carrefour.
- 13h00 : buvette, casse-croûte, animation, prise de parole devant la mairie, avenue Henri Barbusse (Villeurbanne).

Mardi 24 novembre

- 14h00 : manifestation avec les titulaires et précaires de l’Education Nationale, à l’occasion de la journée de grève intersyndicale (les postiers en grève seront-ils là ?), devant le Rectorat de Lyon (92, rue de Marseille, Lyon 7e).

Jeudi 26 novembre

- 6h15 (pour les lève-tôt !) : distribution de tracts avec la CGT-Sanofi-Aventis devant Sanofi-Aventis, à Neuville-sur-Saône (rendez-vous devant la Piscine du Rhône pour le covoiturage), puis petit tour vers Pôle Emploi.

Samedi 28 novembre

- De 11h00 à 12h00 : rassemblement pour la défense de La Poste devant la Grande Poste, place Antonin Poncet (près de la place Bellecour).
- 20h00 : concert (Social Groupe, rock français et Dokhandème, ragga/afro/hip-hop) et bouffe de soutien (le tout à prix libre) à la Maison du Peuple du 8e arrondissement (147, avenue Général Frère, entre Bachut et Mermoz, derrière la Maison de la Danse).

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  • Le 26 novembre 2009 à 18:42

    Des manifestations contre le chômage et la précarité, pour de nouveaux droits ont lieu samedi 5 décembre à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Paris, Rennes

    Ni coupables, ni victimes, en lutte ! Contruisons des solidarités !

    Il est temps de rejoindre les collectifs existants et d’en créer de nouveaux.


    Lundi à Paris, visite collective au Pôle emploi Vicq d’Azir, pour appeler à une action mercredi, durant laquelle le Pôle emploi d’Argenteuil a été lui aussi collectivement visité ; appeler aussi à un RV action le mercredi 2 décembre à 11 h, place du Châtelet et à la manifestation du 5 décembre (Paris, place Stalingrad, 14 h).

    À une vingtaine, nous tentons de débloquer le dossier d’une intermittente basculée au régime général parce que Pôle emploi indemnisation (ex-Assedic) refuse de compter ses heures de congé individuel de formation (CIF) au régime du spectacle. Depuis des mois, elle est indemnisée bien en dessous de ce que prévoit la réglementation.

    Il est arrivé précédemment que le médiateur national de Pôle emploi, le directeur de cabinet de Pôle IDF, ou les responsables d’agence finissent par lâcher du lest sous la pression collective en débloquant entre un et quinze dossiers selon les jours. Il est même arrivé qu’un patron du Pôle attende à l’agence Vicq d’Azir, devant la porte, l’arrivée de manifestants qui allaient en fait dans une autre antenne.

    Ce jour-là, la décision du Pôle est toute différente : « Je vous entends très bien. On ne règle pas de dossiers sous la pression », « Je vous entends très bien. On ne règle pas de dossiers sous la pression », en boucle pendant quatre heures. Nous n’obtenons pas même un argument ou un texte motivant le refus d’indemnisation. Lors d’un récent passage, ils avaient fermé l’antenne pour un accompagnement collectif de cinq personnes... Depuis, un vigile a été implanté à demeure.

    Les agents quittent les guichets pour s’enfermer dans les bureaux (est-ce qu’ils en profitent pour rattraper le retard qui s’accumule sur les dossiers ?), les responsables s’en vont, l’agence voisine, une ex-ANPE située dans la même rue, ferme, l’autre agence spectacle parisienne, Petites Ecuries, aussi. La tactique est limpide : faire en sorte que les intermittents qui essaient de régler individuellement des embrouilles pour obtenir leurs droits s’opposent à ceux qui sont venus le faire collectivement. Nous devons expliquer aux arrivants que la décision d’arrêter l’accueil relève de la direction. Vu la tactique employée, la prochaine fois on fera autrement.

    Après avoir pique-niqué dans l’antenne sans obtenir plus, nous allons débloquer un dossier au Pôle Guy Môquet (rue Georgette Agutte). Un chômeur italien s’était vu refuser ses allocations au motif qu’il ne disposait que d’un numéro de sécurité sociale provisoire. Un agent avait même osé apposer, à la main, ce motif tout à fait illégal sur la lettre de décision de refus lorsque ce chômeur était venu demander des explications. Il est plus de 16 h lorsque nous arrivons. Panique de la directrice : nous risquons de rester au-delà de l’heure de fermeture. Ils se dépêchent de mettre en route l’indemnisation exigée. Nous diffusons des tracts dans les deux antennes de la rue, exigeons que les tracts soient affichés sur les panneaux prévus. Puis nous demandons que deux personnes présentes à l’action obtiennent le « rejet de demande d’ASS » (allocation spécifique de solidarité) qu’ils attendent depuis des semaines. Lorsqu’on n’a plus d’indemnités chômage, on peut théoriquement prétendre à l’ASS, mais on doit en réalité la demander même si on n’y a pas droit, parce qu’on a besoin de cette notification de refus pour s’inscrire au RSA. De la même manière, on a besoin de cette attestation pour demander à Pôle emploi une allocation de fin de droits (AFD) de près de 300 euros, versée une seule fois. Mais il n’y pas de petites économies lorsqu’il s’agit de rogner sur les droits : une partie des chômeurs retrouvera un emploi et/ou renoncera à obtenir le rejet de demande d’ASS. Et il y plus urgent à faire, les priorités de Pôle emploi sont ailleurs : convoquer, radier, caser dans les jobs dégradés.

    Un petit moment s’écoule et la directrice nous dit : « Ici, pas de passe-droits ! Nous vous donnons deux attestations, mais pas plus. » Reste à savoir ensuite si la fermeture du Pôle peut avoir lieu ou si nous allons proposer à tous les présents d’obtenir sur-le-champ ce qu’ils sont venus chercher - et non les habituels : « Votre dossier est à l’étude, vous recevrez une réponse » ou « Passez par le 39 49 »...

    Pas moins de deux responsables et quelques agents s’occupent de nos deux attestations et des deux formulaires de demande d’AFD. On les obtient, et voilà que nous rencontrons un chômeur dans la même situation (il ne peut boucler son inscription RSA sans ce papier de refus d’ASS) qui rejoint le groupe.

    La directrice : « Mais nous avions conclu un accord ! » Nous, on est d’accord sur rien, on veut juste que les chômeurs obtiennent leurs droits. Nous finissons par décrocher le troisième droit à AFD - le papier de refus d’ASS - et nous quittons l’agence.

    Continuons. Et comme le dit le mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes, engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique.

    RV action le mercredi 2 décembre à 11 h, place du Châtelet.

    Samedi 28 novembre à 16 h, lors desdeux jours contre l’expulsion de la CIP, 14 quai de Charente, à la Cip : rencontre pour préparer la manifestation des chômeurs, intermittents et précaires du samedi 5 décembre.


    Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux

    Pour faire face au « suivi individuel » et au contrôle, ne restez pas seuls.

    Chacun a le droit d’être accompagné par la personne de son choix lors des démarches dans les institutions sociales. Que l’on soit nombreux, comme lors de cette action à Montreuil : À Pôle Emploi comme ailleurs, ne pas se laisser faire, ou pas, lors des rdv d’insertion et à la CAF 8 cars de CRS, 10 policiers en civil (im)mobilisés, 2000 euros de « trop perçu » RMi récupérés), mieux vaut ne pas rester isolé.

    Avant d’agir en CAF, d’accompagner des allocataires, amis ou inconnus, une lecture conseillée : Salariés de la caisse d’allocations familiales, chômeurs, précaires résistons à l’entreprise CAF !

    Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

    Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite@cip-idf.org

    Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 18h. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap@cip-idf.org

    À la CIP, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74

  • Le 25 novembre 2009 à 10:25

    Petits rats d’opérette en retraite trop anticipée, formateurs mercenaires de mercenaires formateurs, colleurs d’affiches sauvages, graffitistes de murs aveugles, esclaves compressibles d’ateliers clandestins, figurants en SITuation COMique, Bac+9 sans emploi avouable, buralistes itinérants en rupture de stocks d’opiacés, nègres pour littérateurs en mal d’inspiration, plagistes pour aoûtiens, aides soignantes à domicile non-fixe, vacataires sans Faculté particulière, goals volants, plongeurs éphémères d’arrière-cuisine Mac-Donald, athlètes jetables dès trente ans, malfaiteurs à l’occasion associés, Minie travestie à Marne-la-vallée, ex-TUC à toute heure, standardistes en attendant mieux, pions de l’échec scolaire, vendangeurs à la petite semaine, pupilles de la DDASS sur-employés à demeure, vidéastes d’interludes déprogrammés, déménageurs à fréquence modérée, vigiles fièvreux du samedi soir, sondeurs porte à porte d’opinions, CDD aujourd’hui ou DCD demain, videurs hebdomadaires de greniers, ex-psychiatrisés en rééducation taylorienne, retourneurs de crêpes en plein air, cracheurs de white-spirit, fleuristes sans vitrine, licenciés en sociologie du licenciement, précepteurs de yoga à flexibilité horaire et articulaire maximale, pigistes pigeons anonymement sous-traités, télé-mateurs en formation cathodique, maîtres très auxilliaires, C.A.Pistes en stages illimités, apprentis briseurs de grèves malgré eux, ouvreuses de cinéma le week-end, sculpteurs sans statut, caissières de flux tendus, peintres de Papa-Noël sur vitrines, applaudimètristes de jeux télévisés, projectionnistes lampistes d’Art et d’Essai, bidasses en soldes monstres, lumpen-prolétaires agricoles, DEUGuistes sous contrat bénévole, sous-fifres à l’opéra-comique, énième assistant du metteur en scène, serveuses en surnombre provisoire, traducteurs pour deux francs six sous, crieurs badgés de journaux, acteurs de complément, petites mains dégriffées du prêt-à-porter, taulards corvéables à mi-temps, mannequins pour catalogues de vente par correspondance, interprètes pour messageries vocales, gardiens de phare mal loti, internes d’urgences hospitalières, couchettistes d’aller sans retour, cobayes pharmaceutiques, funambules en sursis, liftiers d’ascenseur social, meneuses surmenées de revues légères, accordeurs de demi-queue, titulaires suppléants perpétuels, veilleurs d’une nuit sur deux, agents de surface illimitée, juristes en fin de droits, poètes à compte d’auteur, saisonniers petits fruits, stars à durée déterminée, doublures lumière...

    nous sommes tous des inter-mutants du spectacle !

    Le statut quo actuel exclut déjà la moitié des intermittents officiels de l’assurance chômage, sans parler des RMIstes et autres objecteurs de conscience qui s’emploient sans trêve à produire la meilleure des marchandises possible : la culture. Le minimum horaire exigé par les Assedics conduit chacun à la course au cachet fictif, au carriérisme concurrentiel et à toutes les complaisances et complicités foireuses avec leurs multiples patrons d’occasion. Assez de corpo-artisme catégoriel. A ce rythme-là, l’allocation sera bientôt réservée à quelques centaines de professionnels de la profession. Exigeons dès aujourd’hui l’extension du statut d’intermittent à l’ensemble des acteurs du travail discontinu : intérimaires, stagiaires, vacataires, saisonniers, etc. Artistes ou pas, nous sommes des millions à avoir fait notre deuil (en beauté) du travail pointé, posté, taylorisé. Nos employeurs tirent désormais profit de formes de travail discontinues et de l’ensemble d’activités que ce travail nécessite. A nous d’en tirer les conséquences. L’émancipation des travailleurs précaires sera l’œuvre des travailleurs précaires eux-mêmes ! Tout pour tous !

  • Le 24 novembre 2009 à 21:32
  • Le 23 novembre 2009 à 04:13

    Ils ont démarrés une occupation vendredi et : Les occupants de la Mairie de Brest invitent à occuper les Pôle emploi

    À Rennes, ils ont commencé par une CAF, et y ont distribué un tract argumenté aux salariés dont bien des éléments pourraient être utiles à d’autres visites collectives : Marches des chômeurs et précaires, engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique

    Les parisiens s’y mettent avec deux rdv actions déjà prévus cette semaineChômeurs, intermittents, précaires, ni coupables, ni victimes, en lutte !

    Toulouse, Clermont-Ferrand, Bordeaux, seront aussi de la partie ès ce lundi, et la liste n’est pas exhaustive !

    Samedi 5 décembre la manifestation nationale aura lieu à Rennes, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Marseille et Paris.

    Avant et après, intensifions les luttes de tous les précaires.

    Les revendications du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes :

    - Arrêt des sanctions et radiations, aussi bien humaines qu’informatisées

    - Abrogation de l’Offre Raisonnable d’emploi, pour la liberté de choix de son emploi

    - Suppression du suivi mensuel obligatoire, pour une information sur les droits et un accompagnement librement choisi à un rythme déterminé par les usagers et selon la disponibilité des conseillers

    - Inconditionnalité du RSA, à partir de 16 ans, doublement du RSA socle, pas de RSA « chapeau » au dessous du SMIC, augmentation générale des bas salaires, rétablissement et extension des droits connexes (allocations logement, CMU, transports gratuits...)

    - Rétablissement de l’accueil humain dans les Pôle Emploi, ainsi que des lignes directes (suppression du 3949)

    - Mise à disposition par le gouvernement et Pôle Emploi d’une information fiable, claire et indépendante sur les droits des allocataires, les politiques de l’emploi, les lois et décrets en vigueur et en projet

    - L’arrêt de la sous-traitance et de l’externalisation des services du Pôle Emploi à des opérateurs privés

    - La liberté d’information et de parole dans les Pôle Emploi (arrêt des expulsions par la direction ou la police.)

    - La suppression des « lampes bleues », ce dispositif de traque des sans-papiers

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