Après un superbe début de soirée entre amis, à savoir, bonne ambiance, bières et mojitos accompagnés de discussions enrichissantes et barres de rires, la fermeture de notre cher café encore fumeur nous poussa à nous retrancher vers un de ces lieu nocturne de notre belle ville des Lumières.
Qui refuserait un dernier verre (ou le verre de trop) lorsque l’on est un peu plus d’une demi douzaine de jeunes fougueux, errant dans les rues à la recherche de quelconques breuvages permettant de sourire jaune à notre quotidien, et de voir la presqu’île en trois dimensions, dans un club idéalement placé en face de l’hôtel de ville, et dont l’entrée est gratuite.
Nous arrivons donc devant ce fameux club, avec nos sourires béants, nos shorts, baskets, tee-shirts sérigraphiés et une majorité féminine dans notre équipe qui nous facilita l’entrée face à la bande de colosses, maîtres des portes.
Sensations fortes presque instantanées à peine le seuil de la salle principale franchie. Lumières tamisées et déchirées par les flashs des stroboscopes. Un large panel de couleurs en mouvement se dessinait dans un nuage de fumée artificielle, les écrans géants, disposés aux points stratégiques de l’architecture, affichaient des nanas en tenues courtes et sexy et des mecs en lunettes noires. Musique à fond, discussions entrecoupées d’autotune et d’accords de synthé. Quelques verres, quelques pas de danse, bref c’est la fête...
Notre ami se dirige vers le bar, avec une détermination sans pareille, esquivant les coudes, afin de se procurer deux de ces délicieuses boissons chimiques à base de taurine mélangées à de la vodka. Pas de sourire de la part du grand et musclé barman au crâne rasé lorsque notre ami capte son regard. Un signe de tête signifiant « tu bois quoi ?! », une réponse brève, tout se passe à merveille, les verres sont sur le comptoir, très alléchants. Carte bancaire en main, le moment est venu de passer à la caisse, la machine indique carte muette. Notre ami retire donc sa carte, saisit un montant de 2 euros au lieu de 12, ressaisit son code et rend ce boîtier technologique au colosse. Vous comprendrez qu’une erreur de frappe ou une mauvaise manipulation, dans ce genre de lieu, peut coûter très cher au malheureux étourdi.
BIM ! Une claque digne d’un sumotori raisonne plus bruyamment encore que la musique sur la joue de notre ami. De quoi coucher à tout jamais quelqu’un de la carrure de Passe Partout.
Indignation, surprise, incompréhension et impuissance de la part de notre ami. À peine le temps de se renuquer que deux titans nous attrapent par le col nous demandant de quitter les lieux. J’explique au videur que notre ami n’a juste pas fait exprès et que nous pouvons payer les verres, comme nous le faisions depuis bientôt deux heures. Deux mastodontes sur moi, deux coups de points dans le dos, me poussent violemment jusqu’à la place des Terreaux après m’avoir cogné contre la porte en bois de l’entrée, contre un de nos amis, choc frontal, et pour finir contre tous ceux qui faisaient la queue pour rentrer dans ce club à qui je conseille vivement de ne pas y aller.
Chers amis, suivez bien ces deux conseils si vous décidiez subitement de vous rendre au Boston, un soir de pleine lune. Les barmans peuvent vous gifler à tout moment, c’est un fait classique, tous les soirs, des jeunes se font virer et frapper de façon illégitime par l’équipe du club…
J’aurais aimé le savoir avant, voilà tout l’intérêt de mon article. Vous serez prévenus !!!
Peace.
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