Reportage à Malte, où en vertu des accords de Dublin, tous les sans-papiers arrêtés en Europe et qui sont déjà passé par cette île, l’un des points de passage obligés pour traverser la Méditerranée, sont renvoyés. Ils peuvent y purger pour le seul défaut de papiers jusqu’à 18 mois de prison dans des conditions atroces. Et cela plusieurs fois.
Début 2002 : des bateaux déversent sur Malte plusieurs milliers de migrants africains. Dix ans plus tard, la petite île de la Méditerranée s’est muée en prison pour immigrés venus demander l’asile dans l’Union européenne (…).
Sous le puissant soleil de la mi-mars, les mains dans les poches de son cuir, Ahmed a le sourire. Il fait partie des “lucky boys”, commente l’un de ses compatriotes. En raison de sa nationalité somalienne, il n’est resté que vingt jours dans le centre fermé. La Refugee Commission (RefCom) lui a attribué une protection subsidiaire donnant droit à une allocation de 130 euros par mois. D’autres, principalement des Africains de l’Ouest (Maliens, Ghanéens, Camerounais, Congolais…), voient leurs demandes d’asile rejetées plusieurs fois. Ils peuvent rester enfermés jusqu’à un an et demi.
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