Depuis le sinistre de l’intérieur Charles Pasqua, les kurdes de la diaspora ont souvent subi des épisodes répressifs à l’encontre de leurs mouvements politiques. L’Etat turc en particulier monnaye en arrestations, censure sonnantes et trébuchantes sa collaboration aux intérêts impérialistes au Moyen-Orient. Ces derniers mois la traque s’intensifie et dévoile une volonté claire d’écraser la lutte kurde sur ce sâle sol européen...
Le 26 février dernier à Draguignan, Marseille, Montpellier et Grenoble, des perquisitions à des domiciles privés ou dans des lieux communautaires sont effectuées, suite à une enquête lancée en Italie. Cette procédure menée par la Sous-Division Anti-Terroriste donne lieu à dix gardes-à-vue en région parisienne, puis à sept séquestrations préventives. Ce procédé est courant : un mois plus tôt, sept autres camarades venaient d’être relaché-e-s faute de preuve après un an de prison, sans jugement.
Le 4 Mars dernier, 300 keufs procèdent à une opération à travers toute la Belgique, notamment dans des locaux politiques du mouvement. Une trentaine de descentes débouchent sur une vingtaine d’arrestations de réfugié-e-s politiques, journalistes, militant-e-s, sous le coup de législations anti-terroristes évidemment. Les locaux de Roj-TV (qui émet de Flandre pour toute la diaspora et jusqu’au Kurdistan, où elle est très suivie bien qu’interdite) sont la cible d’un assaut particulièrement brutal : pendant que des affrontements ont lieu devant, la transmission est coupée et le matériel saccagé.
La soumission du peuple kurde, divisé entre la Syrie, l’Irak, l’Iran et la Turquie, est un enjeu essentiel pour la domination impérialiste au Moyen-Orient. L’union européenne et l’Etat français ont choisi d’importer cette guerre ici : il serait impoli d’ignorer leur invitation...
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