Généreux, Microsoft organise aussi un concours « innovation et solidarité ». De grands mots pour une entreprise qui dépose des milliers de brevets logiciels triviaux et s’en sert pour menacer des pays qui oseraient utiliser autre chose que ses produits ; pour une entreprise qui vend au prix fort un système d’exploitation inutilisable par les non-voyants à moins de débourser encore des milliers d’euros.
Derrière ces aspects hautement humanistes, l’objectif de Microsoft est de s’implanter durablement dans l’INSA de Lyon et d’entériner officiellement un partenariat déjà bien avancé : hier le support technique (ou, plus exactement, « SupportTech INSA.NET »), qu’en sera-t-il demain ? Si les étudiants et professeurs sont les premiers concernés, ils n’ont pas franchement eu leur mot à dire.
L’INSA de Lyon est une école publique, et non pas le centre de formation Microsoft. On peut comprendre que le désengagement de l’état dans l’éducation pousse à aller signer des contrats avec des entreprises ; mais on peut surtout se demander ce qu’il restera de l’indépendance de l’INSA, après une telle « première mondiale ».
Contre l’installation de monopoles dans la sphère publique, Pour une éducation indépendante des intérêts des grands groupes, Pour l’utilisation de technologies alternatives (logiciels libres en l’occurence), Rassemblement le 2 décembre à 16 heures, devant la Rotonde Initiative soutenue par : GPL, SUD-Éducation, UNEF...
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