Après le carnage, le numéro de cirque des idiots, des racistes et des paumés est lancé. En fonction du degré de saloperie ou de perdition des uns et des autres, chacun va apporter ses condoléances plus ou moins sincères pour les victimes, saluer le courage des forces de l’ordre, puis en fonction du degré de racisme et d’autoritarisme sommer les musulmans de s’excuser et réclamer un durcissement des lois. Ensuite viendra le temps de la réaction des puissants pour maintenir leur ordre social violent.
Nous, on ne salue pas les forces de l’ordre, chiens de garde d’un système qui tous les jours broient des vies. On ne somme personne de s’excuser pour ce qu’il n’a pas fait. Par contre on a une pensée pour nos frères et sœurs qui sont monté.e.s en première ligne pour sauver des vies. Aux frangins du Bataclan : Le Kavana et le Camille vous êtes des héros avec vos bras et votre cœur vous avez sauvé des vies en montant des gens sur le toit … par la lucarne à la force de vos mains … la fraternité ouvrière du roading …
Manu on t’oublie pas toi, l’angolais, tu as fais entrer 1519 personnes ce soir tu en as sorti un paquet. Respect à vous les frères et à tous ceux et celles qui dans ces moments ont encore la force de penser aux autres. Vous êtes des phares dans la tempête.
Le gouvernement dans un remake du 11 janvier répète en boucle les mêmes mots : « autorité » « fermeté », « la République en danger ». Blababla pour rien : qu’est ce qu’il peuvent faire de plus et qu’ils n’ont déjà fait puisqu’il ne veulent pas traiter les causes de cette violence politique aveugle ? Et sur les conséquences : ils sont secs. Leurs forces de sécurité sont déjà au taquet. Police et armée sont déjà partout dans nos rues à faire le planton devant des bâtiments. Le vendredi 13 novembre 2015 est la démonstration que tout cela ne sert à rien. Il n’y a pas eu un seul mec en uniforme avec un Famas sur la route des tak-taks. Les soldats de l’OTAN ne sont pas là pour nous protéger, ils sont là pour nous préparer au fait que « nous » sommes en guerre.
Leur guerre, nos morts.
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