Pourquoi ce silence ?

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A l’heure du battage médiatique des municipales, véritable piège, conditionnement des masses...

Dans une soit disant démocratie, on ne peut que s’ interroger sur la réelle volonté actuelle des partis traditionnels de gauche ou d’ extrême gauche ainsi que des syndicats institutionnels de créer les moyens d’une offensive populaire, chacun se complaisant dans un plan de « carrière » bien déterminé.

Pourtant, jour après jour, l’étau se resserre dans une indifférence qui frôle l’inconscience.

Les lois, les décrets qui s’accumulent ne font que renforcer et donner les moyens au locataire de l’Élysée, grand valet du capitalisme, tous les outils pour nous contraindre à n’être que des bons petits soldats du système.

Les dérapages abondants deviennent de simples faits divers dans une banalisation contrôlée mise en place pour les auteurs de tous ces abus : insultes méprisantes du président, violences policières légitimées voire encouragées (primes au mérite), atteinte à la liberté des médias :
- le journaliste Dasquié perquisitionné, violenté chez lui devant sa famille puis placé en garde à vue 48 heures pour diffusion d’informations compromettantes pour le pouvoir
- Robert, le journaliste « free » qui à révélé l’affaire Clearsteam, surveillé par les RG, avec plus de vingt procès intentés contre lui
- documentaire télévision sur Direct 8, également très gênant pour le pouvoir supprimé sur un simple appel de Bolloré, propriètaire de la chaine
- Serge Dassault lors d’une réunion pour les municipales ayant fait sortir par ses gorilles une journaliste qui lui pose une question par trop embarrassante
- Gauthier-Sauvagnac avec ces millions d’euros détournés et en plus une prime de départ...

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Tout est normal, banal !

- Smoby : près de 500 licenciements
- l’usine Renault de Sandouville, 4000 ouvriers, chômage technique 10 jours/mois depuis 3 mois et menace de fermeture...

La liste est trop longue sur la violation de nos espaces de vie, de travail... d’expression, de liberté, aussi...

Avec tous ceux et toutes celles qui croient qu’un autre monde est possible, luttons, réagissons !

Il ne peut se gagner qu’en cassant le mur de silence pesant érigé par une pré-dictacture qui se développe, grossit et sous peu accouchera d’une véritable dictature qu’il sera encore plus difficile de déloger.

Tout semble tranquille mais la Bête est déjà là, le mal déjà fait.

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  • Le 10 mars 2008 à 00:22

    Les dérapages dont tu parles, ils sont étranges mais lisez plutôt ça
    Serions-nous en train de vivre l’installation de ce néo fascisme qui, après ce coup d’Etat fasciste avorté aux Etats-Unis dans les années trente a fait le choix de la stratégie dite « d’investissement du pouvoir » qui se serait traduite par la constitution du complexe militaro-industriel (qui serait donc bien, historiquement, une entité fasciste) ? Sommes-nous en train de vivre, à l’échelle de l’Occident, un coup d’Etat néo fasciste ?

  • Le 9 mars 2008 à 03:31

    oui, je crois que malheureusement, tu as raison. je pense cependant que ça ne tient pas à Sarkozy mais que c’est bien plus profond. Voici une phrase passionnante de Gilles Deleuze chopée sur la Toile :

    "Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau fascisme actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore. Au lieu d’être une politique et une économie de la guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma".
    Gilles Deleuze, février 1977 (Deux régimes de fous)

    Nous entrons dans une ère totalitaire, dans la nuit des peuples.

    Par ailleurs, il me semble que Dasquié n’a pas été brutalisé chez lui. Il a évoqué, si je me souviens bien, des gens très polis à son domicile (appartenant à la police politique ou aux services secret, je ne sais plus) et estime, en gros, que le totalitarisme à ce visage-là.

    "La bête est déjà là"

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