Quelles perspectives en Rhône-Alpes pour la réflexion sur le TGV Lyon-Turin ?

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Manifestation demain à Chambéry devant la mairie à 10h.

Cette ville est le siège social de la société d’exploitation du projet de TGV Lyon-Turin .

Depuis plus de 10 jours tous les habitants de la vallée de Val Susa sont là où il faut, occupant routes et voies ferrées, construisant un camp de résistance contre le début des travaux, résistant à l’agression policière, ne se laissant pas endormir par les sirénes politiques. Tout cela dans un climat de discussion permanente entre eux.

Je veux parler ici du fait qu’on ne respecte pas la démocratie de ce côté-ci des Alpes.

Est-ce qu’un jour ont été posées clairement les questions sur les enjeux économiques, humains et environnementaux du projet du TGV Lyon-Turin ?

Est-ce qu’un seul jour les élus ont daigné faire autre chose que de la propagande sur leur "magnifique projet". Il n’y a qu’à voir les sommes qui ont été dépensées à Chambéry le 13 septembre pour justifier et valoriser leur optique auprès des lycéens et lycéennes de cette ville : cette énorme foire a coûté des centaines de milliers d’euros. Qui a payé ? Cet argent n’aurait-il pas mieux été dépensé ailleurs ?

Il est vrai que le lobby qui pousse à la réalisation de ce projet, c’est le lobby nucléaire : « l’énergie de la France. » Ceci - et bien d’autres choses - doit être discuté et faire l’objet de débats.

Pour l’instant des manifestations sont en projet pour que, malgré la "vitrification de la parole", les opposants italiens voient que tous les habitants de la région Rhones Alpes ne sont pas comme une seule personne derrière les promoteurs de cette gabegie financière, technologique et humaine.

Il est vrai que dans la région Rhône-Alpes, nous sommes habitué-es à des gabegies idiotes et meurtrières ; comme par exemple avec la construction du plus grand réacteur du monde Super Phénix qui n’a servi à rien. Ce pays semble avoir oublié que la solidarité et la lutte ont fait reculer en Italie le nucléaire. À ce jour il me semble qu’il n’en existe pas beaucoup du côté italien. Les luttes contre le "nucléaro-magnétisme" y sont une réalité, alors qu’ici on voit des lotissements construits sous des lignes à haute tension...

Luc

P.-S.

Voir sur Rebellyon à partir de cet article.

  • Le 5 janvier 2006 à 23:48, par davide

    je suis italien, je ne connais pas trop bien le français...j’habite en Valle Di Susa et j’ai vu ce qui c’est passé.
    Le but de TGV est sourtout de grossir les porches des politiques qui construiront les tunnels. C’est le meme pour le pont de Messina, et poure autres projects encoryables que les politiques italiens ont envie de faire...le pire c’est que ces criminales ont utilisé les medias pour propoagander falses informations, ont utilisé la police pour blesser vieux et inermes....voyez le resultas sur www.notav.it
    Ce que nous disons est que il faut utiliser la ligne actuelle, Turin-Lyon qui est sousdeveloppé. Le TGV en Valle de Susa ne pourra jamais etre effectivement à grand vitesse, au maximum il iras à 120 km/h [c’est documenté par les PRO-TAV !!!]...en plus c’est necessaire retablir la production localisé !!! Ils veulent dublier le tunnel du Frejus...mais alors ils ne veulent pas limiter les passages des TIR !!! Le 7 de janvier je serais à Chambery pour sensibiliser la population française...lisez, informez vous, parce-que qui s’informe vas dire « NO TAV ! ».
    En France le TGV est realizable, en Italie il y a des conditions pas satisfaites :
    1- Les gouvernements corrumpus
    2- L’environnement très different
    3- LA MAFIA !!!!
    Si vous voulez parler avec moi, voila mon contact : belzebu87@gmail.com
    Joyeux 2006 à tous !

  • Le 1er janvier 2006 à 16:42

    Je ne suis évidemment choqué par les méthodes employées par l’Etat Italien.
    Tout projet doit se réaliser en concertation et en en toute transparence avec la population
    Tous les moyens doivent être utilisés pour éviter toutes les atteintes à l’environnement.

    Mais l’objectif premier du Lyon Turin est de transférer plus d’un million de camions par an des routes de nos vallées (Maurienne, Chambéry, etc...) sur le rail.

    Ce transfert ne pourra se réaliser évidemment que si l’état change de politique comme en Suisse ou la majorité des marchandises sont transportées par le chemin de fer.

    La Suisse, pays pourtant beaucoup plus petit que la France et l’Italie, réalise d’ailleurs deux tunnels ferroviaires dont l’un est plus long que le Lyon-Turin.
    Ils ont pu les réaliser, malgré l’amiante rencontré, sans porter atteinte à la santé des travailleurs et de la population.
    Leur objectif est d’enlever encore plus d’un million de camions de leurs routes

    L’argument de développer et d’adapter le ligne historique est suicidaire.
    Pour vous en convaincre, si vous venez à Chambéry, au lieu d’utiliser vos voitures, venez en train sur cette ligne historique (le tracé à plus de 120 ans) qui passe par Ambérieu, Culoz, le bord du lac du Bourget, le centre d’Aix les Bains et de Chambéry.

  • Le 16 décembre 2005 à 11:04, par luc

    Les événements semblent être clairs
    Avançons dans la clarification de nos objectifs minimums.
    Ce qui n’a jamais été évoqué lors des divers messages mais qu’il faut surement évaqué rapidement c’est que le ministre des transport actuel du côté français été ministre de la justice il n’y a pas longtemps et qu’il a pondu des loies très pourris pour ne pas dire plus.
    Qu’il est lié à des lgroupes de pression très puissant .
    Je pense qu’on doit le garder en mémoire.

  • Le 13 décembre 2005 à 19:11, par tac

    Y a t il vraiment besoin une fois de plus de redémontrer la légitimité de la lutte des habitant-e-s du val di susa ? De rappeler tous ce que ce TGV va apporter de nuisances (environnementales, sonores...) ? D’affirmer qu’il n’enlevera pas du tout les camions des routes mais permettra juste de tranporter toujours plus de marchandises ? De voir de quelle manière il renforce un système capitaliste qui n’a que faire de l’écologie et de l’avis des populations locale ? De redire que la seule solution réside dans une dimunition du transport des marchandises et donc une relocalisation de l’économie ?

    Sans doute tant le message de David montre combien de français-e-s croient aveuglement aux bienfaits d’une superbe ligne de TGV au budget de 15 milliards d’euros...

    Bon, en tous cas, pour tou-te-s celles et ceux qui commencent à comprendre le bien fondé de la révolte du Val de Suse, une manif est bientôt prévu du côté français afin d’exprimer notre solidarité avec cette vallée et de visibiliser qu’en France non plus tout le monde n’est pas d’accord avec ce projet de merde.

    Elle aura lieu le samedi 7 janvier à Chambéry et tous les rhône alpin-e-s y sont cordialement invité-e-s... Réservez cette date !

  • Le 11 décembre 2005 à 16:28, par David

    Que répondre a ce message ? Qu’il vaux mieux entasser des voitures et camions dans les belles vallées alpines que de faire passer un train ?
    Et si ce train était a vapeur, seriez vous pour ?

    Il ne faut pas voir le lobbying nucléaire partout : pour la qualité de l’air, l’electricité est la moins pire des solutions. Surtout, surtout, alors qu’actuellement produite en majorité par des sources a polution indirecte (centrales nucléaires), elle pourrait à l’avenir être produite par d’autres sources renouvelables (éoliennes, solaires (bien que cette solution pose des problèmes de pollution de part le construction), ou dans des centrales type le projet ITER.

    Superphoenix, pour vous citer, et un vrai gachi en effet. Environ 40 milliards y sont passés. 40 milliards dans un prototype, fermé pour cause politique (en l’échange des voix des verts pour que la gauche obtienne une majorité), alors que le projet pouvait réutiliser des déchets emis par d’autres centrales pour produire de l’énergie, ce qui nous aurait donné 20 ans d’avance (les japonais et russes continuent sur cette voie, ITER ne sera pas là avant 2060).

    Dégageons les vallées des alpes de la pollution, faisons passer le TGV.

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