Depuis plus de 10 jours tous les habitants de la vallée de Val Susa sont là où il faut, occupant routes et voies ferrées, construisant un camp de résistance contre le début des travaux, résistant à l’agression policière, ne se laissant pas endormir par les sirénes politiques. Tout cela dans un climat de discussion permanente entre eux.
Je veux parler ici du fait qu’on ne respecte pas la démocratie de ce côté-ci des Alpes.
Est-ce qu’un jour ont été posées clairement les questions sur les enjeux économiques, humains et environnementaux du projet du TGV Lyon-Turin ?
Est-ce qu’un seul jour les élus ont daigné faire autre chose que de la propagande sur leur "magnifique projet". Il n’y a qu’à voir les sommes qui ont été dépensées à Chambéry le 13 septembre pour justifier et valoriser leur optique auprès des lycéens et lycéennes de cette ville : cette énorme foire a coûté des centaines de milliers d’euros. Qui a payé ? Cet argent n’aurait-il pas mieux été dépensé ailleurs ?
Il est vrai que le lobby qui pousse à la réalisation de ce projet, c’est le lobby nucléaire : « l’énergie de la France. » Ceci - et bien d’autres choses - doit être discuté et faire l’objet de débats.
Pour l’instant des manifestations sont en projet pour que, malgré la "vitrification de la parole", les opposants italiens voient que tous les habitants de la région Rhones Alpes ne sont pas comme une seule personne derrière les promoteurs de cette gabegie financière, technologique et humaine.
Il est vrai que dans la région Rhône-Alpes, nous sommes habitué-es à des gabegies idiotes et meurtrières ; comme par exemple avec la construction du plus grand réacteur du monde Super Phénix qui n’a servi à rien. Ce pays semble avoir oublié que la solidarité et la lutte ont fait reculer en Italie le nucléaire. À ce jour il me semble qu’il n’en existe pas beaucoup du côté italien. Les luttes contre le "nucléaro-magnétisme" y sont une réalité, alors qu’ici on voit des lotissements construits sous des lignes à haute tension...
Luc
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