Lundi 26 Avril s’est produit un fait très grave à l’école du
Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre
enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en
maternelle et un en CE1 à l’école du Jardin de Ville)
est venu, accompagné de deux policiers en civil,
chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en
préfecture", ont compris les enseignants.
A 19h, on apprenait que la famille au complet était
au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi mais on a réussi à
les joindre seulement tôt le lendemain aux cabines téléphoniques du
centre de rétention
(qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient
paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule
association ayant le droit d’entrer dans les centres de
rétention, irait voir la famille ce matin.
Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont
cherchés, sans succès : la famille était en route pour
l’aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
Nous n’avons rien pu faire, nous attendions que les
militants des la Cimade comprennent la situation de la
famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de
cause. Ils ont été expulsés.
Leurs chaises d’école resteront vides.
C’est une première en Isère : la traque des étranger-e-s
pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui
ne sont pas à l’école.
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