Cette rencontre fait suite à des événements similaires ayant eu lieu à Lyon et ailleurs. Des discussions y ont été entamées, des complicités nouées et des pistes entrouvertes. La nécessité de les approfondir est d’autant plus grande qu’une révolution a commencé ; depuis le mois de décembre les rues ne désemplissent pas d’une foule acharnée et grandissante.
En se gardant de comparaisons outrancières, nous allons chercher ce qui nous fait écho dans la révolte soudanaise ; à commencer par « Tesgut bes » (« Ta chute ou rien » ou « Dégage et c’est tout ») qui résonne comme le « Macron démission » des Gilets Jaunes. Il y a cela de commun aux deux situations qu’il n’y a plus de négociation possible, pas de leaders, pas de partis, ni de syndicats historiques mais des luttes de territoires et des pratiques de rue sauvages et inventives.
Dès lors, la chute du despote pose la question de la communauté qui lutte puisqu’elle exacerbe les clivages recouverts pendant des décennies par des fictions politiques propres à être gouvernées. Quelles lignes de forces se dessinent déjà ? Comment s’articulent-elles ? Il faut les connaître pour tenir ensemble malgré les désaccords quand vient le moment de reprendre le pouvoir ou de refuser d’être gouverné. Le soin porté à l’hétérogénéité de la foule qui se soulève et aux liens qui la sous-tendent préfigure une continuité révolutionnaire qui ne se soit pas confisquée, après la victoire, par une transition politique fallacieuse.
Le souffle de cette révolte est ressenti par-delà les distances. Et c’est une autre communauté qui s’affermit dans la construction de nouvelles alliances, capables de créer des conditions où l’agir politique est de nouveau possible lorsqu’apparaît la possibilité de la révolution, dans le lointain de l’exil. À cet égard, les textes qui suivent permettent de saisir la situation depuis laquelle nous nous interrogeons et ce que nous avons à offrir est une communauté de lutte qui se construit dans des moments comme celui-ci.
16H : Accueil
16H30 : Discussion sur le soulèvement actuel et ses enjeux animée par des membres de RAS-Lyon
18H : Discussion libre et musique
19H : Cantine
RDV le dimanche 24 mars à partir de 16h, à l’Amicale du futur, 31 rue Sébastien Gryphe, Lyon 7e.
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