Depuis plusieurs années, de nombreuses voix se sont élevées contre le danger de mort lié à l’utilisation du pistolet Taser ®. Des rapports d’Amnesty International sur de nombreux décès aux Etats-Unis et au Canada jusqu’aux prises de positions plus récentes du Comité contre la torture de l’ONU, qui dit explicitement que le Taser ® « peut même causer la mort », les éléments n’ont pas manqué pour alerter les pouvoirs publics.
Mais rien n’y a fait.
Mis en service depuis 2005, ce pistolet électrique n’a cessé d’être déployé parmi les forces de répression. Les conditions d’utilisation prescrites par le ministère de l’intérieur (évaluer les risques cardiaques de l’interpelé, éviter de viser le thorax, les personnes en situation de dépendance, les femmes enceintes...) soulignent tacitement les risques majeurs liés à son utilisation.
Envoyer une décharge électrique de 50 000 volts est peut-être moins systématiquement létale qu’une arme à feu, il n’en demeure pas moins que le Taser ® est une arme et qu’il tue.
Enfin comme pour le Flash-Ball ® l’utilisation de ces armes moins-létales permet de (re) banaliser, d’aucuns diraient de décomplexer, l’usage d’armes en général sur la population civile ce qui fait sens dans une logique de "guerre de basse intensité".
Une infographie sur Owni révèle 15 ans de législations et de documents sur les indications d’utilisation du Flash-ball ® par la police.
Voir aussi « Flash-ball » et maintien de l’ordre : quand la police passe à l’offensive.
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