Témoignage de l’arrestation de cinq camarades lors du G20 à Nice

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Mercredi 2 Novembre, dans une ville à 15 km du centre ville de Nice, deux camions sont garés en bord de mer. Leurs cinq habitants (4 hommes, 1 femme) dorment tranquillement, quand sur les coups de 10h15, ils entendent frappés aux portes des véhicules. Ils ont à peine eu le temps d’ouvrir les yeux, que la BAC elle a déjà eu le temps d’ouvrir toutes les portes.

Mercredi 2 Novembre, dans une ville à 15 km du centre ville de Nice, deux camions sont garés en bord de mer. Leurs cinq habitants (4 hommes, 1 femme) dorment tranquillement, quand sur les coups de 10h15, ils entendent frappés aux portes des véhicules. Ils ont à peine eu le temps d’ouvrir les yeux, que la BAC elle a déjà eu le temps d’ouvrir toutes les portes. Ce doux réveil s’enchaîne sur un contrôle d’identité, suivi d’une fouille des véhicules. Ils sont 17 BAC-eux pour 5 personnes, autant dire qu’aucune résistance n’a été envisagée. Ils trouvent dans un des camions des harmlock et des chaînes et après avoir tout de suite demandé de quoi il s’agissait, le propriétaire du véhicule n’hésite pas une seconde avant d’expliquer que ce matériel était destiné à une action non violente, qui aurait consisté à s’enchaîner à des voies de trains ou de trams, il n’en sait pas vraiment plus. Étant en plus garé non loin de l’aéroport où arrivent les figures du G20, pas besoin de motif de plus pour embarquer les cinq personnes ainsi que les véhicules, qui pourtant étaient garés à 15 mètres d’écart. Dans le fourgon, les gars de la BAC nous disent que c’est juste pour nous éloigner le temps des cortèges et que d’ici une heure ou deux grand max on sera relâché. Arrivés là-bas, ils nous disent de fumer une clope que il n’y a pas de stress, on doit juste attendre. Sauf que le commissaire arrive et lance « bon on les GAVe ! ». Motif : « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des actes violents ». Du coup chacun part avec un binôme d’inspecteurs là s’en suivent auditions, et compagnie. 4 sur 5 refusent le fichage ADN et empreintes/ photos. Cependant ils forcent la fille à donner ces empreintes. Ils partent tous en cellule, pendant quelques temps, l’un d’eux se trouve avec les espagnols arrêtés un peu plus tôt avec des bâtons de ski, qui ont l’air dépités, fatigués, ne parlent même pas entre eux, et au bout d’une heure partent pour une comparution immédiate, et prennent 1 mois ferme. Les cinq français, eux, passent une grosse partie de la journée en audition. Les inspects se la jouent assez cool, en les laissant fumer, sans trop prendre la tête, mais plusieurs flics les charrient un peu sur le fait que rien ne se passe et qu’ils sont venus ici pour avoir de l’action. Perquisition des véhicules, avec les stups, ils ne trouvent que quelques brochures tirés d’infokiosques.net. Ils récupèrent tous les téléphones qu’ils trouvent et ressortent l’intégralité des données sur le téléphone, et carte sim sur papier (répertoire, messages, appels). Ayant entendus des messages potentiellement douteux sur le téléphone de la fille, ils renvoient tout le monde en cellule il est maintenant 20h. C’est donc parti pour une nuit au poste. Réveil sur les coups de 7h30, direction la consigne, enfin on sort ? beh non on met juste ses affaires dans un sac et on part au parquet de Grasses pour une comparution immédiate. Ils testent pour le coup un nouveau fourgon avec 5 cages à poules de 70cm². au bout de 30 minutes de trajet, ils arrivent devant le tribunal, et finalement le fourgon fait demi tour et repart à Nice. Retour à la case départ, sans rien comprendre et hop en cellule. A 10h10 (alors que les 24h de GAV vont être dépassées) ils libèrent tout le monde sans trop d’explications, mais avec une petite convocation au tribunal de Grasses en Avril 2012 pour le refus de prélèvement ADN.

Témoignage d’un des 5

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