La famille Fekir, de nationalité algérienne, est arrivée en France en 2004. Les différentes demandes effectuées alors (demande de droit d’asile puis pour étranger malade, Mr Fekir étant diabétique) ont été rejetées par la Préfecture du Rhône. Une demande est actuellement en cours au titre de la vie privée et familiale.
En effet, les 3 enfants, Fatima (16 ans), Meriem (12 ans) et Miloud (9 ans) sont scolarisés depuis 2004 au collège et en école primaire dans le 2e arrondissement de Lyon et fournissent des efforts importants pour réussir leur scolarité. L’intégration de cette famille dans son environnement local est à notre sens réussi : bénévolat, scolarité des enfants, participation à la vie de l’école, …
Néanmoins, depuis Septembre 2008 cette famille est sans logement et dépend, chaque semaine, des places libres que peut proposer (ou pas) le 115. Certaines nuits dans la rue jusqu’à 1h du matin ont été bien longues pour les enfants …
Meriem, ainsi que l’attestent les médecins des Hospices Civils de Lyon, est malade et ne peut être soignée en Algérie.
Informée de la situation difficile des enfants, Mme La Défenseur des Enfants a signalé cette situation à la Préfecture, lui demandant de regarder avec bienveillance le dossier de cette famille. De nombreuses lettres de soutien sont venues appuyer cette demande. La Préfecture a récemment répondu que « rien ne justifiait de revenir sur les décisions précédemment prises » et qu’« il conviendrait d’informer cette famille qu’elle peut bénéficier de l’aide au retour … afin de préparer leur retour dans de bonnes conditions … ».
Mais que peut proposer ce retour à des enfants scolarisés depuis 4 ans en France, n’écrivant plus l’arabe, ne le lisant parfois même pas pour les plus jeunes ? Leur vie est ici aujourd’hui … Tous les efforts pour s’intégrer n’ont-ils été entrepris qu’en pure perte ?
Le soutien des enseignants, des associations de parents d’élèves du collège et de l’école primaire, d’élus de la mairie de Lyon, des voisins, du Réseau Education Sans Frontière, … pour cette famille est unanime, et a été notifié par écrit à la Préfecture. Mais celle-ci semble avoir d’autres critères pour juger du bien fondé de la présence d’une famille sur le territoire français après 4 ans d’efforts …
Nous sommes donc tous inquiets et souhaiterions qu’un retentissement plus important puisse être donné à cette affaire qui nous semble, à plus d’un titre, symbolique de la situation difficile vécue par plusieurs familles dans notre pays.
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