Manifestation lycéenne jeudi 4 décembre

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La manifestation lycéenne a réuni une cinquantaine de personnes place des Terreaux. A noter une très forte présence de policiers des Renseignements Intérieurs (peut-être 5 personnes), des CRS (une quinzaine de camionnettes) et de BAC (entre 5 et 8 voitures). Une trentaine de CRS munis de flash-balls ont « accompagnés » les lycéen.ne.s, contraint.e.s de manifester sur le trottoir et en silence, sur leur flanc et derrière eux. Les lycéen.ne.s ont rejoint le campus des Quais (Université Lyon II - Lumière) - en passant près de la Préfecture protégée par autant de CRS - et ont assisté à l’Assemblée Générale des étudiant.e.s, avant qu’une trentaine d’entre eux-elles se retire dans un autre amphi pour une réunion de la Coordination Lycéenne. Des policiers (CRS et BAC) ont patiemment attendu devant plusieurs issues de l’université, comme s’ils voulaient arrêter des personnes à leur sortie. Les lycéen.ne.s et les étudiant.e.s ont cependant pu sortir du campus sans qu’aucune arrestation n’ait lieu.

Contre l’éducation capitaliste !
Contre les machines sécuritaires dans nos bahuts !
Pour une autre école !
Des lycéen.ne.s appellent à une « manifestation libre » ce jeudi 4 décembre départ à 18h30 place des Terreaux.
Nous avons besoin que tou.te.s soient solidaires de notre lutte !

ILS NOUS PARAISSENT GRANDS CAR NOUS SOMMES A GENOUX,
LEVONS-NOUS !

Depuis l’investiture de Sarkozy, les attaques contre l’éducation et le secteur public en général se multiplient. Le gouvernement refuse d’écouter nos revendications et nous bombarde de réformes :

- 11 000 postes de professeur.e.s supprimés, 11 200 cette année, 13 500 autres prévus pour la rentrée 2009
- Suppression des filières S, ES, L, STG et STI en vue d’un bac unique
- Suppression des matières artistiques (théâtre, musique, art plastique...)
- Suppression de la carte scolaire : création de lycées-élites et lycées-poubelles
- Réforme des BEP/bacs pro
- Privatisation des universités

En outre, les lois totalitaires naissent les unes après les autres pour réduire peu à peu notre liberté, au profit d’une soi-disant sécurité :

- Fichier EDVIRSP (fichage des mineurs à partir de treize ans)
- Biométrie
- Veille de l’opinion (surveillance d’Internet)

Jeudi dernier, profs et élèves ont manifesté contre la casse de l’Education à Lyon ; les écoles de Vaux-en-Velin, Saint-Priest et Vénissieux ont été partiellement fermées grâce à l’ampleur de la mobilisation. Les lycées de Récamier et de Lumière ont été bloqués par les élèves, comme des dizaines d’établissements dans le pays.
Partout des manifestations ont eu lieu (800 lycéens à Rouen, 300 à Marseille, 100 au Havres...).
En Allemagne, en Italie et en Grèce, des attaques similaires ont conduit profs, étudiant.e.s et lycéen.ne.s à se révolter.
Nous n’accepterons pas que l’Europe privatise l’Education !
Pour contrer le gouvernement et la pluie de réformes qui s’abat sur nous.
Rendez-vous jeudi 4 décembre à 18h30 place des Terreaux pour une manifestation pacifique non-déclarée !
Nous ne gagnerons pas en suivant bêtement des chemins tout tracés encadrés par les flics....

Des lycéen.ne.s

Ce n’est pas par naïveté mais plus par esprit de révolte que nous ne déclarons pas la manifestation et le crions haut et fort pour qu’un maximum de personnes nous rejoignent dans notre lutte. Certes, les flics seront au courant et nous attendrons mais nous espérons être assez nombreux pour pouvoir passer et manifester dans les rues de Lyon librement.

C’est se soumettre que de demander l’autorisation à la préfecture pour manifester.

La répression ne nous fait pas peur. Elle ne nous arrêtera jamais !

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  • Le 7 décembre 2008 à 22:28

    Il faut absolument qu’on prenne contact avec les lycées d’autres régions afin d’unir nos luttes, il n’y a qu’ainsi qu’on pourra triompher de ce gouvernement amoureux de la régression. Dommage pour la faible mobilisation de jeudi, d’autant qu’on a vraiment tracté à fond, sur un bon nombre de lycées. L’avantage, c’est qu’on a pu récupérer une trentaine d’adresses mail. L’arsenal sécuritaire déployé par la Préfecture nous a quand même bien fait marrer, et le soutien inattendu du Président de Lyon 2 est de très bonne augure. Gardons courage : ce n’est qu’un début.

  • Le 5 décembre 2008 à 11:16

    On a l’impression que ça boue un peu de partout mais que les médias en parle pas du tout... Un petit exemple de ce qui se passe à Marseille ; mais je suis sur que c’est comme ça dans plein de ville de France.

    12 h 20 devant l’Inspection Académique, bd Charles Nédelec, 13003
    Action lycéenne
    Coordination lycéenne 13

    Pour montrer que le mouvement lycéen est toujours là et qu’il ne manque pas de créativité :

    Rendez-vous devant l’Inspection Académique de Marseille

    vendredi 5 décembre à 12h20 :

    Simulation de la classe de seconde 2009 (c’est-à-dire cours à 400 par classe !)

    Venir, si possible, habillé en NOIR

    Ne pas oublier d’apporter un cahier et un stylo !

  • Le 5 décembre 2008 à 01:19

    La manifestation sauvage s’est transformée en balade improvisée, mettant en échec la logique sécuritaristo-répressive des forces de l’Ordre (juste ?) présentes en masse (environ 5 flics pour 1 lycéen-ne). Les promeneurs ont respecté les feux, marché sur les passages piétons, et mobilisé une bonne partie des forces de police de la région lyonnaise pendant près de deux heures avec cet appel. Encore une fois, l’absurdité du sécuritarisme ambiant est mis en lumière.

  • Le 5 décembre 2008 à 01:06

    Contrairement à ce que dit l’ajout à l’article, les lycéen-ne-s n’ont pas été « contraint-e-s de manifester sur le trottoir et en silence » par leur escorte. Au contraire, c’est elleux qui ont baladé les flics de bout en bout. Du coup les lyonnais et les lyonnaises ont pu assister ce soir, sous une bonne grosse pluie d’hiver, au spectacle totalement surréaliste d’une petite trentaine de lycéen-ne-s traversant tranquillement le centre-ville à pied et mettant un point d’honneur à circuler exclusivement sur les trottoirs et à traverser dans les clous... le tout encadré-e-s par un dispositif policier de plus d’une centaine d’hommes, mêlant robocops casqués, harnachés, flashballés, et fins limiers de la DCRI (ex RG). A voir l’air rigolard des passant-e-s, on peut dire que le prestige de la police en a pris un coup ce soir. Les lycéen-ne-s ont même poussé le vice jusqu’à attendre les feux piétons verts pour traverser les rues quand les flics avaient coupé la circulation. Avec aussi de grands moments de rigolade pour la petite troupe devant la fébrilité manifeste de leurs anges-gardiens à l’approche de points « stratégiques » (la préfecture, l’université Lyon 3), et l’humiliation suprême, digne d’une mise à mort de corrida, quand, une fois les lycéen-ne-s à l’intérieur de la fac de Lyon 2 Quais, nos amis les keufs se sont vus prier de bien vouloir dégager de devant la fac par le président de Lyon 2 en personne. Bref, même si nos amis les porcs semblaient partis ce soir pour un coup de pression, voire un coup de filet, leur déploiement de forces s’est finalement retourné contre eux et nous a permis de vivre une belle soirée de foutage de gueule qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

  • Le 4 décembre 2008 à 19:12

    50 personnes partent de la place des terreaux... Il pleut ! En espérant que ça soit la cause du faible nombre de manifestants ! Par contre les flics sont présents.

  • Le 3 décembre 2008 à 13:22

    A Marseille des lycées sont bloqués depuis le début de la semaine. Ce mercredi 3 décembre au matin, la flicaille a violemment tenté de dégager les portes d’un Lycée. (en vain) Des profs parlent de violences policières contre les élèves (mineurs rappelons-le).

    Darcos-Fillon-Sarko ne nous ferons pas plier en envoyant leurs chiens de gardes !

    Solidarité avec les lycéen-nes, riposte globale, solidaire, sociale et libertaire !

    A bas ce gouvernement et les autres ! Vive les Communes !

  • Le 3 décembre 2008 à 12:15

    C’est pas un complément d’info...

    Mais je tenais à dire qu’il me semble très important d’être nombreux à cette manif même si on est pas lycéens. Ils ont du courage de proposer une manif « libre ». Il ne faut pas les laisser seul face à la police et à la répression possible. Plus nous serons nombreux, et plus il sera facile d’être déterminé et puissant face aux autorités. Alors les parents, les étudiants, les syndicalistes, les libertaires, l’ultra-gauche-tendance-anarcho-autonome, les révolutionnaires, et les habitants tous simple...
    Venons nombreux soutenir les lycéens. Leur lutte nous concerne tous. Et puis tout le monde attend ce grand mouvement social qui se laisse désirer, donc il faut bien commencer par quelque chose. Pourquoi pas cette manif, puis la suivante, et encore la suivante... bref un tour de chauffe avant le printemps.

  • Le 2 décembre 2008 à 16:14, par lina

    Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

    J’ai eu cette semaine un mail concernant un descente de police dans un lycée du Gers ...On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !

    Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Z. –elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac.... Elle me raconte son mercredi au collège....colère à l’intérieur de moi.... révolte...... que faire ???

    J’ai demandé à Z. d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.

    Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

    « Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4e et les 3e.

    Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

    A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

    Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »

    Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique ! »

    Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

    Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau ! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

    Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes... Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.

    Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

    Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

    La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

    C’était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes.....

    Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!

    Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!!! »

    La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger ! ».

    J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.

    De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer au math !

    Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m’a aussi raconté.

    Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert !

    Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

    Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

    Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ?

    Une élève de 4e nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.

    Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l’air aussi surpris que nous !

    Tous les élèves de 3e & 4e ont du se poser la même question : Que se passe t il ?

    Et tous les 6e et 5e aussi même si ils n’ont pas été directement concernés ! »

    Z.

    Qu’en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?

    Il me semble important d’écrire ici que ni personne du collège a juger important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

    Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4e et 3e.

    Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas….
    Le papa.

    et cela qui fait déjà froid dans le dos n’est pas fini, voyez dans les classe supérieur, on se retrouve en caleçon humilié, et avec des menaces pourtant innocent...

    Lundi 17 novembre 2008, 10h. 30,
    Ecole des Métiers du Gers. Descente musclée de la gendarmerie dans les classes. Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans le lieu clos de mon travail 4 gendarmes décidés, accompagnés d’un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j’insiste, on me fait comprendre qu’il vaut mieux que je me taise. Les jeunes sont choqués, l’ambiance est lourde, menaçante, j’ouvre une fenêtre qu’un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement.
    Le chien court partout, mord le sac d’un jeune à qui l’on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d’un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l’élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m’impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d’une ironie douteuse fusent.
    Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d’une heure. Une trentaine d’élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d’enlever leurs chaussettes, l’un d’eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs.
    Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l’élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu’il peut toujours porter plainte. Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau. Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l’hosto ! »
    Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J’apprendrais par la suite qu’aucun évènement particulier dans l’établissement ne justifiait une telle descente.
    La stupeur, l’effroi ont gagné les élèves. On leur dira le lendemain, dans les jours qui suivent qu’ils dramatisent. Ils m’interrogent une fois la troupe partie, je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l’abattoir sans réagir : l’effet surprise laisse sans voix, l’effet surprise, indispensable pour mener à bien une action efficace, scie les jambes.
    Ensuite, dans la journée, je m’étonne de ne lire l’indignation que sur le visage de quelques collègues. On se sent un peu seul au bout du compte. Certains ont même trouvé l’intervention normale, d’autres souhaitable.
    Je me dis qu’en 50 ans (dont 20 comme prof), je n’ai jamais vu ça. Que les choses empirent ces derniers temps, que des territoires jusque là protégés subissent l’assaut d’une idéologie dure.
    Ce qui m’a frappé, au-delà de l’aspect légal ou illégal de la démarche, c’est l’attitude des gendarmes : impolis, désagréables, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d’une classe de BTS froid-climatisation en disant : « Salut les filles ! » alors que, bien sûr il n’y a que des garçons, les félicitant d’avoir bien « caché leur came et abusé leur chien ». A vrai dire des marlous, de vrais durs n’auraient pas agi autrement. C’est en France, dans une école, en 2008. Je me dis que ces gens-là, les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu’ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de ça, investis d’un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, et terrorisent les jeunes.

    Je vous laisse juger par vous même mais bon j’espère que vous serrez tous là Jeudi !! à la manif, merci
    Continuons, ne baissons pas les bras, devant les chiens du chaos !!

  • Le 1er décembre 2008 à 20:02, par I

    Les collégiens devraient eux aussi se mobiliser contre les réformes et la répression.

    - Les gendarmes traquent le shit dans les cartables
    - Auch. Polémique sur les contrôles de stupéfiants au collège

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